LAUDUN-L’ARDOISE Vers une augmentation de la taxe foncière

Le traditionnel débat d’orientations budgétaires se tenait mercredi soir lors de la séance du conseil municipal de Laudun-l’Ardoise. Lors de ce débat, qui met sur la table les orientations de ce que sera le budget de 2021, la piste d’une augmentation de la taxe sur le foncier bâti a alimenté les discussions.
Avant les orientations, l’état des lieux. Le débat d’orientations budgétaires est aussi l’occasion de faire le point sur les finances de la commune, et pour Laudun-l’Ardoise, ces finances sont en amélioration. Par exemple, la commune est moins endettée que la moyenne, « avec 423 euros par habitant contre 1 000 euros pour la strate », soulignera l’adjoint aux finances, Patrick Pannetier, avant de préciser que la commune a une capacité de désendettement d’1,4 an, « sachant qu’au dessus de 11 ans, la situation est considérée comme critique. » Pas d’inquiétude sur ce point, donc.
Sur le budget de fonctionnement, la masse salariale se taille sans surprise la taille du lion avec 57 %. Cependant, les charges de personnel sont en baisse : à 4,03 millions d’euros en 2020 contre 4,27 millions en 2018. Ce chiffre va de pair avec la baisse des effectifs municipaux. De 133 personnes en 2018, Laudun-l’Ardoise est passée à 107 en 2021. Une baisse due « au non remplacement des départs en retraite et à la suppression de beaucoup de CDD », précise Patrick Pannetier.
Au passage, la commune a sorti 51 500 euros en 2020 pour les « dépenses covid », financées à hauteur de 16 500 euros par l’État, et a déjà mis sur la table 12 000 euros sur ce poste depuis le début de 2021. Au total, le budget de fonctionnement en 2020 a été de 8,2 millions d’euros, et celui d’investissement de 2,39 millions.
Un vieux sujet a fait son retour à la faveur de ce DOB : le legs Besson. Ce don de 552 000 euros, légué en 2007 à la mort de Jacqueline Besson, l’héritière du peintre Albert André, en vue de travaux sur la maison laudunoise du peintre, doit être, selon Patrick Pannetier, « reconstitué ». Et ce avec les intérêts, ce qui le monte à 583 000 euros. « Un emprunt est prévu au budget », précisera l’adjoint, en vue de la reconstitution du pécule.
Côté investissements, on retiendra pour 2021 les travaux d’urgence dans l’église, pour 252 000 euros, la dernière phase des travaux de la rue des Anciens-combattants, pour 356 000 euros, ou encore l’aménagement de la rue Jean-Vilar, pour 250 000 euros. Le tout avec un autofinancement de 2 millions d’euros environ. « Grâce à notre gestion rigoureuse nous faisons des économies pour continuer d’investir pour la commune », commentera le maire Yves Cazorla.
« On ne veut pas se retrouver à nouveau dans la situation de 2016 »
Seulement voilà, « les principales mesures d’économies ont été menées », poursuit le premier édile, comprendre par là que la municipalité n’a plus beaucoup de cartouches sur ce point. Or, les dépenses augmentant plus vite que les recettes. « Nous réfléchissons à une légère hausse de la fiscalité sur le foncier bâti, avance le maire. On s’était engagés à ne pas augmenter les impôts, on ne va pas se cacher, mais cette légère hausse est complètement assumée pour maintenir l’épargne nette. » Yves Cazorla rappellera ensuite que les bases n’augmentant pas cette année, la hausse de 1,2 point envisagée par la mairie « représenterait à peine l’augmentation du coût de la vie. »
Pas de quoi convaincre l’opposant et ancien maire, Philippe Pecout, qui avait lui même augmenté les impôts locaux en 2016. « Vous (Yves Cazorla, ndlr) aviez durement critiqué ce choix que j’assume. Nous étions dans un contexte complètement différent, dans l’obligation de le faire », rappellera Philippe Pecout. Pour lui, la situation en 2021 est bien différente, et l’augmentation n’est « pas justifiée ». Le maire lui rétorquera que sa critique de 2016 concernait la gestion de la majorité de l’époque, or « l’épargne nette s’amenuise. On ne veut pas se retrouver à nouveau dans la situation de 2016 », lorsque la commune était, d’après Yves Cazorla, « au bord de la faillite ».
En somme, là où l’ancienne majorité augmentait les impôts car il n’y avait plus grand chose dans les caisses, l’actuelle les augmente, certes moins, pour maintenir le niveau desdites caisses. « Et nous n’avons pas décidé. Nous sommes en train d’y réfléchir », rajoute le maire. Réponse dans les prochaines semaines lors du vote du budget primitif.
Thierry ALLARD
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