Au cinéma, il apparaît dans Kaamelott – deuxième volet partie 1, réalisé par son fils Alexandre. L’été 2025, il reprendra la route du théâtre en Cévennes avec La Nuit des Camisards et Élise, la colère de Dieu, avant une troisième pièce déjà en chantier.
Objectif Gard : En tant qu’Alésien, vous êtes resté très attaché à votre région.
Lionnel Astier : Mon grand-père est descendu de Lozère pour travailler dans les mines, mon père aussi. C’est la raison pour laquelle que je suis né à Alès. Mes racines sont là. Ma mère vit toujours là-bas, elle a 94 ans. Je garde un œil quasi quotidien, bienveillant et régulier sur elle.
Vous jouez dans les deux premiers épisodes d’Un meurtre (presque) parfait. Comment s’est passé le tournage ?
Ça s’est très bien passé. Je retrouvais le réalisateur Christophe Douchand avec qui j’avais déjà travaillé. On construit les choses ensemble, c’est un vrai travail d’équipe. La production m’a proposé de jouer le père de l’héroïne. Un papa un peu bougon, un peu corse aussi, avec ses secrets... J’ai eu beaucoup de plaisir à le tourner.
La série a été tournée en Corse ?
Pas complètement. Il y a des images de Corse, mais le tournage s’est fait dans le Sud. Ça fait illusion, et c’est très réussi. Toute l’équipe est celle qui avait créé Les petits meurtres d’Agatha Christie, une série qui a eu beaucoup de succès. On retrouve le même ton, une manière de raconter à la Agatha Christie, avec la résolution de l’affaire devant tout le monde, un peu comme dans Hercule Poirot.
Comment décririez-vous ce père que vous jouez ? Vous paraissez confiant, solide, est-ce le jeu ou votre personnalité ?
Il a ce côté imposant, un peu rebutant. On n’a pas forcément envie de lui taper dans le dos. Mais il n’est pas méchant. Il a un secret. Peut-être que l’âge me donne cette stature, mais à l’intérieur, je reste exigeant. Je ne considère jamais que les choses soient acquises.
On vous retrouve aussi au cinéma dans Kaamelott 2. Comment jugez-vous cette suite ?
Je sais que ça a très bien démarré les premiers jours. Chez Alexandre, tout est secret, même le scénario. Il n’y a pas de papier, ce sont des tablettes. Il fait son chemin, droit dans ses bottes. Kaamelott a changé. On est passé du petit format télé à un vrai film de cinéma, un blockbuster français avec des effets spectaculaires. Il y a des nostalgiques du début, mais d’autres suivent l’évolution du projet.
Vous travaillez aussi en secret sur une trilogie consacrée aux Camisards. Où en êtes-vous ?
Oui, tout à fait. Ce n’est pas un secret. J’avais écrit La Nuit des Camisards en pensant que ce serait un spectacle isolé. Je me suis beaucoup documenté sur la période et j’ai voulu comprendre davantage. De là est née Élise, la colère de Dieu. J’ai en tête une troisième pièce qui se passera une quinzaine d’années plus tard, pendant la peste de 1720. Elle racontera comment un fléau sanitaire devient un fléau politique.
Ces pièces parlent du passé, mais vous y voyez une résonance contemporaine ?
Oui. Cette période parle de fugitifs, de violence religieuse, de violence d’État. Ces thèmes résonnent aujourd’hui. Le sujet des Camisards inspire toujours le présent.
Propos recueillis par Yannick Pons
La fiction "Un meurtre (presque) parfait" sera diffusée ce lundi 03 novembre à 21h10 sur TF1