Deux ans qu’il fonctionne, ce parc, mais plus de dix ans qu’il a été lancé : « J’ai commencé ce projet quand j’étais adjoint au maire en 2013, il faut du temps, en France, pour sortir un projet », grince-t-il, en évoquant « un combat ». Le projet, initié avec Neoen et désormais confié à Verso Energy, est en exploitation pour encore 58 ans, et Lirac touchera un loyer sur toute cette durée. Réalisé sur 5 hectares de friche industrielle datant du XIXe siècle pour une puissance de 5 MégaWatts, soit l’équivalent de la consommation de 3 400 habitants, il a été conçu pour être « le plus respectueux possible de l’environnement », affirme celui qui est par ailleurs président de l’Association des communes forestières du Gard.
La conseillère régionale Monique Novaretti saluera pour sa part « une nouvelle installation photovoltaïque d’envergure », qui est « le fruit d’une collaboration étroite entre la Région, les collectivités locales et les investissements citoyens », permettant de « valoriser une ancienne friche industrielle. » Un projet qui s'inscrit, a-t-elle aussi rappelé, dans « la stratégie ambitieuse de la Région d’être la première d’Europe à énergie positive à l’horizon 2050 », qui prévoit notamment de passer d’une puissance photovoltaïque globale de 3 630 MW en 2023 à 7 000 MW d’ici 2030 en Occitanie.
« C’est une fierté collective », estime pour sa part le directeur général de Verso Energy Antoine Huard, qui rappelle que ce terrain « est resté une friche dont pendant un siècle on n’a pas su quoi faire. » Et Antoine Huard de vanter les bénéfices du projet en termes de « lutte contre les incendies, les synergies avec les acteurs agricoles, nous avons un éleveur qui fait venir des moutons sur la centrale », et d’y voir l’illustration « des savoir-faire de la filière, avec le travail de Bouygues qui a construit la centrale et de Neoen. » Alors certes, « les panneaux sont chinois, mais ils ne représentent que 10 % du projet, tout le reste, c’est le savoir-faire français », lance-t-il.
Cette centrale produit « une électricité compétitive et décarbonnée », poursuit-il, dont on connaît le prix « pour les 58 prochaines années », ce qui est, pour lui, un atout pour la réindustrialisation dans le contexte de flambée des prix de l’énergie qu’on a connu. « Et pour la planète, c’est 2 000 tonnes de CO2 économisées par an, ça paraît peu, mais des centrales comme celle-ci il s’en fait énormément », souligne-t-il, soucieux de mettre en avant le rôle du photovoltaïque dans la lutte contre le dérèglement climatique, « malgré les vents contraires et la désinformation », sur le solaire.