La Sainte-Baume est d’abord une grotte. « Elle a été utilisée dès le néolithique et tout au long des siècles, avant de devenir un lieu de refuge, notamment pendant les guerres de religion », retrace André Richard, le président de l’association des Amis de la Sainte-Baume de Lirac, qui travaille à la sauvegarde et à l’animation des lieux depuis 49 ans. La grotte deviendra ensuite une chapelle, puis un ermitage qui sera complété en 1712 par une construction. L’ermitage perdurera jusqu’à 1905, date à partir de laquelle le lieu deviendra communal. Il accueille toujours deux pèlerinages par an, le 15 août et le lundi de Pâques.
Ce lieu, l’association des Amis de la Sainte-Baume de Lirac s’est donné pour mission depuis 1976 de le préserver. Soutenue par la mairie et des partenaires, comme l’assureur Groupama, elle entretient le bâtiment et le fait vivre. Ainsi, une tranche de 16 000 euros de travaux vient d’être conduite, tranche à laquelle les Vignerons de Tavel & Lirac ont participé via leur cuvée solidaire. « La cave nous a aidé à financer la réalisation d’un sol sur une partie de la grotte, explique André Richard. Ce n’était que de la terre, qui devenait boueuse, dorénavant ce sera plus facile pour les visites et les concerts. »
La cave coopérative a ainsi financé 3 150 euros pour ces travaux, le produit de la vente de la cuvée solidaire de ce millésime, « Les Tuileries de Manobre ». 2 euros par bouteille vendue ont ainsi été remis à l’association. « Avec tout le vignoble autour de la Sainte-Baume, nous sommes les plus représentés dans son environnement direct », explique Julien Courdesse, le président de la cave. Des vignerons qui sont des enfants du pays : « chaque vigneron de la cave est venu maintes fois ici, aux pèlerinages ou pour se balader. La Sainte-Baume, nous l’avons toujours eue chevillée au corps, nous sommes des acteurs du territoire », poursuit-il.
« La municipalité vous remercie du fond du coeur, alors que ce ne sont pas des moments faciles pour vous avec la crise viticole », salue le maire de Lirac Cédric Clemente. « C’est un geste important pour un lieu qui représente l’identité de notre village et de notre territoire », reprend-il, soulignant le travail commun de la mairie et de l’association pour animer ces lieux. « Depuis 2020 que nous travaillons main dans la main, le nombre de visiteurs est passé de 500 à 1 500 personnes par an », précise-t-il.
Alors après un premier chèque de 1 500 euros issu de la cuvée solidaire de l’année dernière et un autre de plus du double cette année, « l’objectif est de continuer avec une somme encore plus importante l’année prochaine pour les cinquante ans de l’association », avance Julien Courdesse.
