On le surnomme « le savant food ». Benoît Le Guein, diplômé en cuisine, ancien de l’école des beaux-arts, adore manipuler l’agar-agar. Cette algue rouge lui sert de gélifiant pour fabriquer des crayons-condiments. Avec son associé Tristan Cano, ils ont fondé en 2014 à Alès, OCNI, les Objets comestibles non identifiés. Citron confit, basilic, cèpe… ils proposent actuellement 13 références. Le principe : on taille des copeaux au-dessus de l’assiette, grâce à un taille-crayon adapté. Mais ce n’est pas un gadget. Les copeaux apportent vraiment un goût en plus.
170 000 crayons produits par an en moyenne
OCNI, installé depuis 2021 dans des locaux de 200 m² à Méjannes-les-Alès, emploie huit personnes. « Cette année, on devrait être à 180 000 crayons fabriqués », annonce Tristan Cano. Pour les fêtes, ils ont lancé un nouveau modèle, « piment d’Espelette-truffe noire ». Ce crayon rouge à points noirs comprend 10 % de brisures de truffe, 27 % de pulpe de piment d’Espelette, de l’agar-agar, du sel de Guérande et du vinaigre de cidre bio. Un crayon qui s’allie avec du foie gras, de l’omelette, des noix de Saint-Jacques...
Ketchup, moutarde… En 2021, l’entreprise invente un nouvel OCNI en forme de bouteille. Six fois plus gros que le crayon, il se taille avec une râpe. « Les goûts plaisaient vraiment beaucoup. Mais il coûtait plus cher à produire », reconnaît Tristan Cano. L’entreprise préfère proposer aujourd’hui les saveurs …