C'était la question qui brûlait toutes lèvres des militants et sympathisants socialistes hier soir. Christophe Cavard, élu écologiste et député de la 6ème circonscription du Gard, allait-il figurer sur la liste présentée par Françoise Dumas (PS) ? Dans l'auditorium bondé du Novotel Atria, le suspens n'a pas été long. Si comme annoncé jeudi, Sébastien Gros, chef de cabinet du ministère de l'Intérieur, figurait au deuxième rang convoité par Christophe Cavard, ce dernier a bien pris place sur le podium aux côtés de la candidate socialiste. C'est son rang, le 54ème sur 55, qui en a surpris plus d'un.

" Mon absence aurait pu être interprétée "

Mais l'homme n'est pas du genre à partir fâché. " Au départ nous devions former un duo avec Françoise. Elle a finalement fait un autre choix. Je le respecte même si j'aurais évidemment préféré une autre stratégie ", a-t-il sobrement commenté. Alors que son parti a placé dix de ses représentants au sein de la liste, il entend désormais défendre les intérêts des écologistes au sein de " Nîmes Capitale ". Quant à savoir si sa présence au 54ème rang de la liste était indispensable, il a finalement jugé que oui. " On m'a proposé le quatrième rang mais je ne voulais pas seulement me placer. Après avoir consulté les écologistes de cette liste, nous avons décidé qu'il serait plus sage que j'y figure car mon absence aurait pu être interprétée." En tout cas il l'assure, il n'a jamais envisagé de soutenir " une autre liste que Nîmes Capitale ".

Convaincre en vue du second tour

Face au public, Françoise Dumas n'a pas voulu en rajouter, préférant égrainer les mesures qu'elle prendrait en cas d'élection. " Augmenter les effectifs de la police municipale, désengorger le centre-ville, repenser la circulation et le stationnement mais aussi promouvoir le développement économique vers des pays et marchés émergents car l'emploi est évidemment notre priorité ".  À un mois du scrutin, la candidate sait qu'elle n'a plus de temps à perdre. " La fenêtre de tir n'est pas énorme mais nous pouvons y arriver ", assure-t-elle. Et peu importe si la gauche semble divisée au premier tour, elle compte sur le second pour rassembler. " C'est la loi d'un premier tour mais j'ai des amis dans toutes les listes de gauche. Je sais que si nous nous rassemblons tous, cela pourrait être très bon ". Il lui reste maintenant à convaincre les Nîmois.

Jean-Marie Cornuaille

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