NÎMES Du nouveau chez Adejo
Les nouveaux locaux du pôle d’accompagnement social nîmois Adejo, ont été inaugurés derrière les arcades qui bordent le boulevard Sergent Triaire.
Ce mardi 16 janvier, le président du directoire du Groupe SOS Solidarités, Jean-Marc Borello, a inauguré les nouveaux locaux du pôle d’accompagnement social nîmois Adejo (Accueil de jour pour personnes sans domicile fixe), situés au niveau du numéro 23 du boulevard Sergent Triaire à Nîmes, derrière les arcades. « De la fenêtre de ma chambre d’enfant, j’avais vue sur ces ponts. Adejo c'est un accueil quotidien, personne n’est jamais au bout de son histoire », a annoncé, ému, Nicolas Spiegel, responsable de SOS Solidarités dans le Gard.
365 jours par an, 24h/24
365 jours par an, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, le centre Adejo accueille, héberge et oriente des personnes majeures, en situation d’isolement et de grande précarité, de jour comme de nuit. Il met à disposition un accueil diurne qui offre des repas chauds matin, midi et soir. Un abri de nuit (qui passe de 21 à 26 places dans les nouveaux locaux), un service de domiciliation, laverie, bagagerie, accompagnement social.
Le pôle accueille aussi les bureaux du centre d’hébergement (97 places), dont 8 places sont dédiées aux personnes victimes de violences, ainsi qu’un dispositif d’intermédiation locative (25 logements permettant d’accueillir environ 65 personnes) et un dispositif d’accueil de réfugiés venant d’Ukraine (environ 50 places). L’Adejo est le seul centre d’accueil ouvert 7 jours sur 7 dans le département du Gard qui propose repas chaud et accompagnement social. 2023 à Nîmes, c’est 7 600 nuits et 90 000 repas.
La cuisine au centre du dispositif
Quatre salariés et trois bénévoles s’affairent toute l’année à la cuisine. 300 repas sont servis chaque jour (150 à midi, 150 le soir), et 80 petits-déjeuners. La nouvelle cuisine est flambant neuve. Les cuisinières Célia, Louiza, Toïta et Zohira l'ont découverte, enthousiastes. Tartiflettes, spaghettis à la bolognaise, pâte fraîches… Une très bonne table paraît-il !
Pour ce qui concerne l’accueil de nuit, cinq nouvelles places ont été créées ainsi qu’une chambre avec accès PMR (Personne à mobilité réduite) et un ascenseur. « Nous étions à l’étroit dans les anciens locaux. Notre objectif est d’accompagner le rétablissement des personnes accueillies et leur capacité à se projeter dans l'avenir, afin qu'elles puissent toutes retrouver leur place dans la société », indique Chantal Mir, directrice générale de SOS Solidarités.
Accueil des hommes auteurs de violences
Les nouveaux locaux, situés à 500 mètres de l’ancienne adresse, permettront aux personnes accueillies de conserver un point de repère à quelques minutes à pied de la gare et du centre-ville. Ils partagent la grande cour intérieure avec l’antenne Nîmoise du CSAPA du Mas Saint-Gilles, Les Capitelles, également gérée par le Groupe SOS Solidarités. Une proximité qui permet de faciliter le suivi en addictologie des personnes accueillies grâce à la consultation avancée appelée « addicto-précarité ».
Bien entendu, la mairie de Nîmes, le Département et l’État sont de la partie. Frédéric Loiseau a évoqué le plan pluriannuel à l'endroit de la précarité qui s’articule autour de trois grands axes de réforme : réduire les inégalités et prévenir les ruptures, venir en aide et accompagner vers l’insertion, coordonner l’action sociale et valoriser ses acteurs. « L’avenir n’est pas dans l’accueil des femmes battues il est dans l’éviction de l'auteur des violences, c’est lui qui doit partir », a expliqué le secrétaire général de la préfecture du Gard.
En France, les 2 500 salariés des 700 établissements de SOS Solidarités ont accueilli cette année notamment 5 000 Ukrainiens. « Notre métier c’est accueillir de manière digne toutes celles et ceux qui en ont besoin. Un accueil inconditionnel. Nous accueillons aussi des hommes auteurs de violences », a lancé Jean-Marc Borello, fondateur et président du directoire du groupe SOS Solidarités.
En 2024, deux nouveaux projets poursuivront également leur développement au sein de l’Adejo. La création d’une crèche à destination des mères en situation d’isolement et la création d’un tiers-lieu culturel.
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