En présence de la famille de cette héroïne de la résistance, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier et le président de l'Association des amis de la fondation pour la mémoire de la déportation, Jean-Paul Boré, ont inauguré la plaque qui trône désormais dans cette aire de jeux pour enfants, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie de dénomination. 

Faite officier de la Légion d'honneur en 2022, la dernière survivante gardoise des camps de concentration s'est éteinte l'année dernière à l'âge de 100 ans. Arrêtée sur dénonciation à 19 ans en 1942 au 28 rue Salomon Reinach, son lieu de résidence, elle fut déportée à Ravensbrück, à quelques dizaines de kilomètres de Berlin. Forcée à travailler douze heures par jour dans une usine, elle avait réussi à s'échapper avec plusieurs autres détenues, avant d'être mise à l'abri par des soldats alliés. À son retour en France, elle a pu travailler à l'ancien ministère de la Reconstruction, avant de revenir en terres gardoises.

"Il appartient à notre génération de faire perdurer la mémoire des déportés et des résistants", souligne Jean-Paul Boré dans son discours. "Alors que nous allons célébrer les 80 ans de la Libération de Nîmes, il était inconcevable de ne pas lui rendre hommage. Agent de liaison dans la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, elle a fortement contribué à la défense de notre patrie face à l'ennemi nazi", explique Jean-Paul Fournier à son tour.

David Storper, président du collectif Histoire et mémoire, souligne l'importance de rendre hommage à Andrée Julien : "C'est notre histoire, les racines de la France. Il faut la promouvoir, avoir le courage politique et médiatique d'en parler", réagit-t-il. Une nomination qui intervient une dizaine de jours après celle à Vauvert, où les jardins de la Mairie ont été baptisés "Missak et Mélinée Manouchian".

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