Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 03.06.2016 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 424 fois

NÎMES Mosquée de la gare : la salle des costières pour le ramadan ?

La plus vieille mosquée de Nîmes, en face de la gare centrale, au 8 boulevard Sergent Triaire Photo : Coralie Mollaret .

Nouvelle réunion de conciliation, hier après-midi, en préfecture entre la mairie et les responsables de l’Association culturelle islamique. 

Depuis lundi, la ville de Nîmes et les responsables de la mosquée de la gare ont entamé un bras de fer. Souvenez-vous : ce lundi, le maire Les Républicains Jean-Paul Fournier a prononcé la fermeture du 8 boulevard Sergent Triaire, pour raison de sécurité (relire ici). D’une superficie de 2 000 m2, le bâtiment est propriété de la Ville depuis 2002 et n’a jamais été entretenu par les services municipaux. À quelques jours du ramadan, la décision de Jean-Paul Fournier a provoqué l’indignation et l’incompréhension des fidèles qui occupent depuis leur lieu de culte afin d'empêcher cette fermeture.

Apres plusieurs échanges avec la municipalité, un début de solution a été trouvé, ce mercredi : la mairie a accepté de vendre le bâtiment, estimé environ à 500 000 €* (relire ici). Toutefois, la Ville maintient son arrêté de fermeture. Une situation qui n'arrange pas les fidèles à quelques jours du ramadan. Alors, pour maintenir la pression et poursuivre les négociations, l’Association culturelle islamique a déposé plainte au pénal contre le maire pour mise en danger d’autrui (relire ici).

Le préfet rédige un protocole d'accord 

Hier après-midi, une réunion de conciliation entre les protagonistes s’est tenue sous la houlette du préfet du Gard. À l'issue, Didier Lauga a rédigé, à travers un protocole d'accord, les engagements de chaque partie.

Ainsi, la municipalité s'engage à "mettre à disposition", dès le 6 juin, la salle des Costières à l’Association culturelle islamique pour la période du ramadan. Facilement accessible et proche du centre-ville, ce lieu peut accueillir près d’un millier de fidèles. Durant cette période d’environ un mois, la mairie réaliserait des travaux de consolidation du bâtiment attenant à la façade. Des travaux nécessaires au retrait de l’arrêté municipal puis, à la vente du bâtiment.

De son côté, l'association s'engage à libérer les locaux pour permettre la réalisation des travaux, mais également, à renoncer à tout contentieux judiciaire. Enfin, comme ils le souhaitent depuis plusieurs mois, les responsables associatifs pourraient se porter acquéreur du bâtiment.

Reste à savoir, à présent, si ce compromis sera accepté par tous.

*Une nouvelle estimation doit être réalisée par France Domaine. 

Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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