Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 03.12.2023 - Yannick Pons - 3 min  - vu 2016 fois

NÎMES Naturalisations : Erika, Moesia, Brahim et les autres... Des devoirs en héritage

Yannick Pons

Dix-huit gardois ont reçu des mains du sous-préfet, ce jeudi 30 novembre, le décret qui leur confère la nationalité française. Droits, devoirs et laïcité en héritage.

Mathias Nieps, sous-préfet du Gard, a remis personnellement le décret qui confère la nationalité française à dix-huit gardois ce jeudi 30 novembre dans les magnifiques salons de la préfecture, au bord de l'avenue Feuchères de Nîmes.

Erika, Savitree, Khalid

C'est un moment important, attendu parfois depuis plusieurs années, qui constitue l'aboutissement d'un parcours d'intégration réussi pour les récipiendaires. L’aboutissement d’histoires exceptionnelles portées par le courage d’hommes et de femmes qui sont allés jusqu’au bout de leurs rêves avec détermination. Erika épouse Monteil, Mexicaine de Cannes-et-Clairan. Savitree, Mauricienne d’Aigues-Vives avec ses enfants, Khalid, chauffeur de bus à Nîmes métropole depuis 2008, Julie Featherstone, Canadienne et son mari Britannique, tous deux désormais Français !

Erika épouse Monteil, Mexicaine de Cannes-et-Clairan • Yannick Pons

Nina l’Ukrainienne de Saint-Pons-la-Calm est venue avec son mari Français. Brahim, un Tunisien de Saint-Gervais, chauffeur routier, pourra enfin passer les concours pour entrer dans la police. Et puis Moesia, qui travaille pour la commune de Roquemaure depuis 2019.

Moesia, qui travaille pour la commune de Roquemaure depuis 2019 • Yannick Pons

La Brésilienne au sourire communicatif était entourée de son mari, de la maire de Roquemaure Nathalie Nury et de sa directrice des services Magali Stein. Émotion et embrassades, moments particuliers en famille.

Nina l’Ukrainienne de Saint-Pons-la-Calm est venue avec son mari • Yannick Pons

"Votre entrée dans la communauté nationale n'est donc le synonyme d'aucun renoncement à vos racines mais une invitation à continuer d'enrichir notre pays d'altérités qu'il a de tout temps reconnues et valorisées"

Mathias Nieps

Cet acte de naturalisation, revêt un sens particulier et constitue bien plus qu'une simple formalité administrative. Il doit être compris comme un honneur qui est fait et qui porte avec lui des obligations qui deviennent celles de ceux qui les reçoivent. « En faisant le choix de devenir Français, vous avez exprimé le souhait de vous inscrire dans notre Histoire collective. Cette Histoire est d'abord marquée par des siècles de brassages humains. Bien loin de l'image d’Épinal qui feraient des gaulois nos seuls ancêtres, la France reconnaît la richesse constituée par la diversité de l'ensemble des cultures qui se sont succédé sur son territoire », lance le représentant de l’État, avant de poursuivre : « Votre entrée dans la communauté nationale n'est donc le synonyme d'aucun renoncement à vos racines mais une invitation à continuer d'enrichir notre pays d'altérités qu'il a de tout temps reconnues et valorisées. »

La citoyenneté est un engagement du quotidien. La nationalité française donne des droits mais aussi des devoirs. Ainsi que des droits qui deviennent des devoirs, comme le droit de vote et le paiement des impôts qui permet de contribuer aux cotisations sociales et au financement des services publics.

La photo de "famille" dans la cour de la préfecture naturalisations
La photo de "famille" dans la cour de la préfecture • Yannick Pons

De la laïcité

Avant de remettre à chacun le précieux document, Mathias Nieps insiste sur la particularité culturelle du modèle français. Un modèle fondé sur l'inclusivité, dans la mesure où il reconnaît à chacun une place, indépendamment de ses origines, de son identité sexuelle et de ses croyances. « La France est une République laïque. La laïcité ne doit surtout pas être comprise comme un instrument de lutte contre les religions. Au contraire, elle constitue une garantie pour que chacun puisse pratiquer le culte de son choix, ou ne pratiquer aucun culte. En imposant la neutralité religieuse à l'État, elle protège l'égale dignité de chacun d'entre vous », conclut le représentant de l’État.

Les dix-huit heureux élus, accompagnés de leur famille, ont chanté la Marseillaise avant de poser pour la postérité sur les escaliers de la préfecture, et de communier autour d’un verre.

Yannick Pons

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