Le 25 novembre, journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, l'équipe de professionnels de santé libéraux de la MSP (Maison de Santé Pluriprofessionnelle) Cadereau à Nîmes a souhaité marquer les esprits. Une soixantaine de femmes s'est rassemblée devant les arènes de Nîmes pour tourner un clip vidéo sur la chanson "T'en aller" de Claudio Capéo.
Ce projet est né il y a quelques mois, à l'occasion d'une formation proposée par le CIDFF (Centre d'information sur les droits des femmes et des familles) sur la détection, l'orientation et la prise en charge des femmes victimes de violences. "Ce clip permet de donner une autre forme à notre engagement. Et si, au lieu d'une simple affiche en salle d'attente, on créait quelque chose qui parle, qui rassemble, qui perdure et, on l'espère, qui puisse soutenir toutes ces femmes en souffrance et isolées", explique le Docteur Yolaine Bosa Arnal, à l'origine de ce projet.
Un projet artistique et solidaire intitulé « Chœur de Femmes » dont le but était de réunir des femmes de tous âges, de tous horizons, de toutes histoires. Des femmes professionnelles de santé, mais aussi travaillant dans des associations, des enfants, des adolescentes et des femmes victimes de violences. Au 23 novembre 2025, on dénombre 152 féminicides cette année en France. Un combat de tous les jours, mais davantage médiatisé le 25 novembre.
"Mais tu dois t'en aller et quitter ses bras de l'enfer"
Le rendez-vous était donné, même un piano a été amené spécialement pour l'occasion sur le parvis des arènes. Le chœur a chanté comme une seule femme et le clip a pu être tourné (voir vidéo ci-dessous). Une chanson qui n'a pas été choisie au hasard puisque dans ce morceau, Claudio Capéo raconte l'histoire d'une femme sous l'emprise d'un homme avec des paroles explicites, "mais tu dois t'en aller et quitter ses bras de l'enfer. Il faut quitter le bateau ivre, tu dois en parler. Et hisser des mots pour qu'on t'aide. Avant que le pire ne t'arrive." Une action également soutenue par le CIDFF, la ville de Nîmes et plusieurs partenaires du territoire impliqués dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
"On voulait une nouvelle façon de faire passer un message essentiel : aucune femme ne devrait affronter la violence seule. Et ça met en avant la force de ces femmes qui ont accepté de prêter leurs visages, leurs voix, leurs émotions, pour soutenir toutes celles qui, aujourd'hui encore, n'osent pas parler ou n'ont pas encore trouvé la force de « s'en aller »", conclut le Docteur Yolaine Bosa Arnal.