Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 24.11.2021 - corentin-corger - 3 min  - vu 1147 fois

NÎMES Une première résidence pour les personnes atteintes de troubles psychiques

Chaque acteur du projet a posé une brique... en lego (Photo Corentin Corger)

Le premier adjoint nîmois, Julien Plantier, accompagné de la préfète, Marie-Françoise Lecaillon, et du conseiller régional Henry Brin (Photo Corentin Corger)

Même si le chantier est déjà bien avancé, ce mardi matin c'était l'heure de la pose symbolique de la première pierre pour la première résidence de logements collectifs locatifs sociaux entièrement dédiés aux personnes en situation de handicap psychique dans le Gard. À Nîmes, 22 logements verront le jour d'ici fin 2022.

"C'est un jour festif, plus qu'attendu, nous étions presque désespérés", ces mots, ce sont ceux de Lyse Vanniere, déléguée départemental de l'Unafam (Union nationale des amis et familles de maladies psychiques) qui aura un rôle de soutien auprès des familles des résidents. Comme Lyse, ils étaient nombreux à attendre impatiemment la construction de la première résidence-accueil dans le Gard entièrement dédiée aux personnes atteintes de troubles psychiques.

Initialement prévu fin 2018, le projet a été reporté du fait d'une pétition opposant les riverains à l'association gestionnaire Inter'aide. Le tribunal administratif a jugé leur plainte non recevable le 9 avril 2019 et le jugement n'a pas fait l'objet d'appel, ce qui le rend définitif. En septembre dernier, les travaux ont enfin pu débuter et s'achèveront à la fin de l'année 2022. Ce sont 22 logements collectifs locatifs sociaux de 35 m2 qui sont construits, répartis en deux bâtiments de deux étages, au 6b rue Arnavielle à Nîmes, derrière le lycée Ernest-Hemingway.

"Recréer le lien social dans un cadre convivial et rassurant"

Cette résidence "Fil d'Ariane" est née d'un partenariat entre Un toit pour tous, le bailleur social qui a trouvé le terrain, et les associations Unafam, AEMC (Association éducative du Mas Cavaillac), qui gère le volet soin, et Inter'aide, le gestionnaire de la résidence. Cette dernière est destinée à accueillir des personnes en situation d'isolement, d'exclusion sociale, fragilisées et handicapées par des troubles psychiques mais qui présenteront un état de santé suffisamment stabilisé pour respecter et bénéficier des règles de vie semi-collective.

Le chantier doit être terminé fin 2022 (Photo Corentin Corger)

Ces personnes seront aussi suffisamment autonomes pour accéder à un logement privatif. Une résidence ouverte à des personnes qui peuvent avoir connu des périodes d'hospitalisation prolongées en psychiatrie, des périodes d'errance ou qui sont restées à la charge de leur famille. Par le cadre de vie et l'accompagnement proposés, l'espace contribuera à compenser leur situation de handicap, améliorera leur quotidien grâce à un meilleur environnement social et leur donnera une possibilité de réhabilitation psycho-sociale.

"En combinant logement privatif et locaux collectifs, la résidence accueil permet l'accès au logement autonome mais aussi de recréer le lien social dans un cadre convivial et rassurant", se félicite la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon. Sur ce terrain de 900 m2, une villa existante sera conservée et transformée en un lieu de vie collectif. L'aide médicale pour les résidents sera assurée par les établissements du Peyron, un hôpital de jour situé à quelques centaines de mètres de la résidence.

Un projet à 2,5 M€

Ce projet d'une valeur de 2,5 M€ est financé à hauteur de 600 000 € par les différentes collectivités : l'État (315 000 €), Nîmes métropole (170 000 €), le Département (90 000 €) et la Région (80 000 €). Le reste de la somme est issu de prêts bancaires. L'État versera également chaque année une subvention de 145 000 € pour financer le fonctionnement de la résidence.

Cette résidence d'accueil vient s'ajouter à l'offre existante de pensions de famille développée sur le département ces dernières années au nombre de 11 pour une capacité totale de 214 places. Néanmoins, deux projets de résidence du même type sont actuellement à l'étude sur Nîmes et Vauvert.

Corentin Corger

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