Il a beau être né à Génolhac, Jean-Paul Fournier est sans doute plus Nîmois qu’un Nîmois ! Des protestants au foot en passant par les toros, la bonne bouffe et tout ce qui fait la cité des Antonin, Jean-Paul Fournier vit sa ville. Il la façonne. En 25 ans… Même s’il a soufflé ses 50 ans en politique, le temps passé par Jean-Paul Fournier à la tête de la ville de Nîmes est identique à celui qui a vu se développer la maison d’édition gardoise, Au Diable Vauvert, qui publie cet ouvrage. En quatrième de couv’, on peut lire que « le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier se livre pour la première fois. Taiseux de nature mais sincère et direct, il revient sur ses origines et son parcours, ses fidélités et ses valeurs, tout autant que sur son attachement à la culture nîmoise. De la construction du musée de la Romanité à l’inscription de la Maison Carrée au Patrimoine mondial de l’Unesco, de la transformation des espaces urbains aux débats sur l’insécurité, du football au Palais des Congrès, il dresse le bilan de quatre mandats qui ont profondément transformé la ville. »
Sorti en 2008, année électorale, le livre « Confidences au cœur de Nîmes », de Jean-Paul Fournier (aux Presses du Languedoc), faisait écho à une autre temporalité de l’action municipale menée par le maire. Cette fois, c’est autre chose.
Marion Mazauric, la fondatrice d’Au Diable Vauvert, est heureuse de ce beau coup tiré à 1 500 exemplaires et qu’elle pense être un petit best-seller nîmois. « J’en suis fière en tant qu’éditrice ! Quand le cabinet de Jean-Paul Fournier nous a contactés pour publier son livre, j’ai été touché, ça montre notre présence et le travail que l’on fait à Nîmes depuis 25 ans. Je suis fière de porter l’ouvrage d’un homme qui a transformé la ville, qui a suivi ses idées, fidèle à ses convictions, émouvant. »
La quatrième de couverture s’achève ainsi : « À l’heure des bilans, il n’est pas avare de confidences personnelles et livre son regard détaché et lucide sur tous les sujets polémiques. Ainsi se dessine de façon inattendue le portrait d’un homme plus habité par sa mission que par la recherche du pouvoir. »
Félicitant le duo d’auteurs, Marion Mazauric rappelle que cet ouvrage marque la fin d’un mandat et d’une action politique. « Ça lui a permis de parler librement avec l’idée du devoir accompli. Cette histoire, c’est aussi notre histoire. C’est le portrait d’un bâtisseur, d’un homme engagé, il y a des passages émouvants et je suis vraiment heureuse de contribuer à ce livre de clôture qui est un acte de démocratie car il est sincère. »
Pour lui tirer les vers du nez, François Bachy, journaliste, a su y faire. Il a été directeur adjoint de l’information à TF1 et a commenté la vie politique française pendant plus de vingt ans. Éditorialiste reconnu, il a dirigé le service politique de la chaîne et présenté plusieurs émissions.
« Après un test, nous avons eu une quinzaine de réunions, il avait besoin de parler. J’ai suivi les quatre mandats de manière un peu indirecte car j’ai acheté une maison à peu près à l’époque de la première élection de Jean-Paul Fournier en tant que maire de Nîmes », explique François Bachy.
L’auteur a su relever trois traits qui, selon lui, caractérisent l’homme et le premier édile. « Il sait ce qu’il veut, il ne va pas dans le sens du vent et, il écoute mais il fait ce qu’il a décidé. »
Pour aérer cette synthèse d’action politique, les illustrations sont signées de la main d’Eddie Pons. « J’ai la chance de connaître Jean-Paul Fournier depuis les années 1980. Il aurait pu mettre des photos donc ça m’a touché qu’on me demande quelques dessins. J’ai eu la chance d’être le premier lecteur, ce livre est très attachant, vous ne vous attendez pas à lire ça… J’ai été inspiré par tous les chapitres, c’était un vrai plaisir. »
Huit dessins viennent donner encore un peu plus de relief aux propos tenus, aux souvenirs évoqués. Tantôt dans l’émotion, tantôt dans le rire, dessins et texte se tiennent la main. « Je suis très touché… J’ai fait le choix de Marion et des éditions Au Diable Vauvert car elle a toute ma confiance et je la remercie pour son travail. Merci aussi à François Bachy que je croise souvent aux arènes et les dessins d’Eddie sont vraiment sympas ! », avoue Jean-Paul Fournier.
Conscient d’avoir marqué la vie de sa ville durant un quart de siècle et de laisser son nom à la postérité, le maire laisse la place à l’homme. « En 25 ans, il s’est passé beaucoup de choses… » Égrenant le bilan de ses mandats, les grands projets, les petites victoires, les belles surprises et la vie de la cité, le futur ex-maire de Nîmes n’a jamais cessé d’en être le premier citoyen. Arènes-Esplanade-Feuchères, Jean-Jaurès, Paloma, Musée de la Romanité, H2, par Jacques-Chirac, TCSP… « Les Nîmois ont accepté tout cela. »
Créées en 2000 en Camargue gardoise, les éditions Au diable Vauvert voulaient désenclaver les genres et faire reconnaître de nouvelles voix d’écrivains émergeants des popcultures (Gaiman, Ayerdhal, Bordage, Morrow, Welsh…), des précurseurs visionnaires (Butler, Gibson, Foster Wallace…) et défendre de jeunes Français impertinents (Nicolas Rey, Régis de Sà Moreira, Thomas Gunzig).
La maison revendique aujourd’hui avec fierté des voix ironiques, transfictionnelles, littérairement queer, malaxant aussi bien le réel qu’une langue vivante, en rupture avec tout académisme.
Contre vents et marées, la maison a su, en 25 ans, dans un secteur de plus en plus centralisé et concentré, poursuivre sans jamais rompre une politique unique au service de ses auteurs. Avec ce livre-témoignage, Au Diable Vauvert poursuit son œuvre !
L’ouvrage sortira le 4 décembre prochain, est doté de 224 pages au prix de 20 euros. Une dédicace aura lieu chez Goyard en présence de François Bachy, Eddie Pons et bien sûr Jean-Paul Fournier.
