À droite, la guerre des chefs entre pro-Plantier et pro-Proust bat son plein. Pendant que les uns s’étripent, Valérie Rouverand conduit tranquillement sa campagne des municipales : rencontres dans les quartiers, vidéos sur les réseaux… La Nîmoise marque le terrain, comme elle l’avait déjà fait lors des Législatives 2024 et des Départementales 2021. Mais peut-elle, pour autant, créer la surprise au soir du 22 mars 2026 ? Dans son équipe, on y croit dur comme fer. Pourtant, sur le papier, l’affaire n'est pas gagnée. D’abord, il y a cette foutue étiquette comme le sparadrap du capitaine Haddock. La Nîmoise a beau se dire « Attaliste », elle reste identifiée comme une figure de la Macronie gardoise. Un handicap, quand la popularité du président de la République, affaibli par des décisions ayant plongé le pays dans une impasse politique, est au plus bas. Ensuite, il y a son action locale. Que ce soit au conseil municipal ou communautaire, Valérie Rouverand peine à se démarquer : difficile de tenir tête à une droite encore influente et à une gauche qui porte depuis des années le costume d'opposant. Même si Horizons a fini par lui donner son feu vert, son délégué départemental, Yvan Lachaud, continue de faire les yeux doux à Julien Plantier. Pas vraiment de quoi lancer une dynamique... Même si Lachaud mise rarement sur le bon cheval : on se souvient encore de son alliance avec Daniel Richard en 2020. Enfin, Valérie Rouverand et Julien Plantier n’ont pas réussi à se mettre d’accord, aucun des deux ne voulant céder sur le fauteuil de maire. Sur le plateau d’Objectif Gard, la candidate assurait vouloir « aller jusqu’au bout ». Mais de quoi, au juste ? Une défaite de la droite (de Proust et Plantier) en 2026 lui permettrait d’éliminer deux ses concurrents directs et de se repositionner en alternative pour la suite, en 2032 donc. Ça se tient. Et comme la femme est l'avenir de l'homme...