Publié il y a 1 h - Mise à jour le 14.11.2025 - CC - 3 min  - vu 140 fois

NÎMES Violences à l’école André-Chamson : les parents excédés

écolé élémentaire andré chamson nîmes

L'école élémentaire André Chamson au Mas de ville à Nîmes

- Photo Corentin Corger

« Mon fils a pris un coup de ciseau au niveau du cou, il a reçu des chaussures au visage et a saigné du nez. Des enfants ont été frappés avec des trousses. Cet élève a tenté de forcer des filles à l’embrasser sans parler des crachats et des gros mots au quotidien ».

Depuis la rentrée de septembre, les enfants d’une classe CP de l’école André-Chamson, située dans le quartier du Mas de Ville à Nîmes, vivent une scolarité pour le moins compliquée. Une classe à effectif réduit, composée de seulement 12 élèves, dont un en situation de handicap. Ce dernier « présente des comportements violents envers ses camarades et la maîtresse », d’après un courrier adressé, début octobre, par les parents d’élèves à l'académie de Montpellier.

« La maîtresse et les remplaçantes ont été frappées et tirées par les cheveux », déplorent les parents. « L’enseignante titulaire est partie au bout d’une semaine. Mon fils a pris un coup de ciseau au niveau du cou, il a reçu des chaussures au visage et a saigné du nez. Des enfants ont été frappés avec des trousses. Cet élève a tenté de forcer des filles à l’embrasser, sans parler des crachats et des gros mots au quotidien », confie Laetitia, mère d’un petit garçon de cette classe.

"Il faut attendre un drame, qu’un enfant finisse à l’hôpital pour qu’il y ait une réaction"

Une mère de famille veut alerter par tous les moyens sur cette situation. Contactée, la direction des services départementaux de l'Éducation nationale dans le Gard assure que "cette situation fait l'objet d'un suivi régulier de la part des services de l'Éducation nationale, et notamment de la part de l'inspectrice de l'Éducation nationale territorialement compétente qui est en lien permanent avec l'équipe enseignante."

Après plus de deux mois d’école, certains enfants craignent désormais de se rendre en classe. « Il perturbe la classe et empêche les autres de suivre. Avec les changements de maîtresse, il n’y a aucune continuité pédagogique. Nos enfants sont complètement à l’ouest par rapport au programme, s’insurge Laetitia qui a peur pour la sécurité de son fils. Tout le monde est découragé et dépité. Il faut attendre un drame, qu’un enfant finisse à l’hôpital pour qu’il y ait une réaction. »

"Un travail est mené avec la famille pour une orientation en Ulis"

Les services du Dasen tiennent à souligner que des mesures sont en cours d'application : "La famille de l'enfant concerné a été reçue et son temps de scolarisation a été revu. Il est désormais présent uniquement les matinées. En parallèle, un travail est mené avec la famille pour une orientation en Ulis (Unité localisée pour l'inclusion scolaire)." Désespérés, certains parents réfléchissent à porter plainte contre la mère de l’enfant handicapé.

Un parent a même fait constater la blessure de son enfant, un hématome périorbitaire (un œil au beurre noir), par un médecin attestant par certificat médical qu’il avait été victime d’agression avec « des lésions entraînant la nécessité de soins pendant six jours ». « Nous n’avons rien contre cet enfant. Mais si nos enfants qui ne sont pas handicapés avaient le même comportement, ils auraient déjà été exclus de l’établissement. Certes, ce n’est pas sa faute, mais ça ne lui donne pas le droit de mettre en danger les enseignants et les enfants », reprend Laetitia.

Une réunion ce lundi

Dans leur lettre, les parents demandent « l’intervention urgente de l’inspection académique, la mise en place de mesures de protection et la réévaluation du dispositif de scolarisation de cet élève. » Malgré les avertissements, les violences quotidiennes se poursuivent. « Des membres de l’établissement sont allés dire aux enfants que c’était normal de se faire frapper, qu’il fallait être tolérant, car il est handicapé. On ne peut pas accepter ça. »

Face à l’urgence de la situation, les services de l'Éducation nationale dans le Gard ont provoqué une réunion avec les parents d’élèves, ce lundi. "On veut des solutions !", réclame Laetitia. "Tout est mis en œuvre pour le bien-être de cet enfant, mais également celui des camarades", concluent de leur côté les services du Dasen.

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