Le Gard et sa préfecture Nîmes ont l’immense privilège d’avoir un cadre de vie plaisant. Des Cévennes à la Camargue, du Rhône au Vidourle, les paysages sont fabuleux, mais, en été, c’est la plage qui recueille bon nombre de suffrages des vacanciers, jeunes ou âgés. Il faut dire que les baignades à la mer, mais aussi dans les rivières, sont on ne peut plus agréables quand la chaleur accable les corps.

La gare routière de Nîmes accueille, en attendant qu’ils montent dans les bus, les médiateurs de l’Association Samuel-Vincent et les transporteurs des lignes de car lIO à destination et au retour des lieux de baignade dans le Gard.

Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie délégué aux Mobilités pour tous et aux infrastructures de transports, venait à Nîmes pour échanger sur le dispositif de médiation et de sécurité mis en place par la Région sur ces lignes tout au long de l’été et pour faire le point sur les incivilités constatées.

« Nous organisons ce dispositif depuis 2018 pour les trains et les cars. L’idée de ce rendez-vous était de mettre en lumière le travail, important, fait dans l’ombre, par ces médiateurs et contrôleurs. Nous voulions reconnaître le travail de ces gens et les remercier car ils sont au centre d’un dispositif original », explique Jean-Luc Gibelin.

En effet, depuis de nombreuses années, la Région met en œuvre, à travers ses opérateurs de transport (SNCF et transporteurs liO Car), une médiation sur le réseau liO dans le Gard. Cette mesure vise à faciliter et fluidifier la gestion des flux de voyageurs, ainsi qu’à limiter les incivilités sur le réseau liO, dans les véhicules et sur les points de montée et de descente, particulièrement vers et depuis les lieux de baignade (Le Grau du Roi, Pont du Gard, Collias…). Des efforts conséquents sont déployés par la Région pour assurer la tranquillité de tous les usagers des transports régionaux tout au long de l’année et particulièrement l’été.

Jean-Luc Gibelin poursuit : « Nous voulons permettre à tout le monde de pouvoir aller à la mer ou à la rivière, ensemble, sans exclure. Des familles ont besoin de ces transports et y avoir accès de manière apaisée est toujours mieux. La démarche est éducative pour les jeunes qui doivent comprendre que participer à ces trajets en transports en commun a des règles. »

Avec un budget de 80 000 euros pour cette opération qui s’étale d’avril à août, les six contrôleurs des transporteurs (neuf dans les trains), six agents de la Région et des éducateurs de l’association Samuel-Vincent, tout devrait bien se passer pour cette dernière ligne droite estivale.

Mouhssine fait partie de l’action depuis 2019 et est affilié à Samuel-Vincent. « Il faut souvent rappeler les règles de base comme ne pas mettre de la musique et éviter les nuisances sonores, ne pas fumer, ne pas se déplacer pendant le trajet, attacher sa ceinture… Je vois une évolution depuis 2019, nous sommes issus des quartiers, on connaît des grands frères, des parents… Parfois, on refuse aux récidivistes de remonter dans les transports ! »

Deny, un autre médiateur de chez Samuel-Vincent mais qui a grandi à Valdegour, fait quant à lui sa première saison. « J’allais à la plage quand j’étais petit et j’ai peut-être été un de ceux qui ne connaissaient pas trop les règles. Maintenant, je suis médiateur et j’espère que tout se passera bien ! » Pour que la Région soit pleinement satisfaite, il ne manque que l'implication des polices municipales et nationales de Nîmes...