"Le Village des associations prévu le samedi 30 septembre, porté par de nombreuses associations nîmoises dont le Centre Social « Les Mille Couleurs » de Pissevin, a dû être modifié dans son organisation suite à un refus des services municipaux de permettre l’utilisation de la Place Debussy (cœur du quartier Pissevin) pour cette manifestation à laquelle de nombreuses associations de toute la ville avaient prévu de participer et d’apporter leurs contributions afin de marquer leur solidarité avec les habitants de ce territoire", fait savoir l'association Les mille couleurs. 

Sur la Place Debussy se trouve la médiathèque Marc Bernard récemment fermé par la Ville après des menaces des trafiquants de drogue auprès du personnel. Juste à côté se situe la fameuse Galerie Wagner, haut lieu du trafic de drogue dans le quartier de Pissevin. 

"La solution de remplacement proposée par les services municipaux concernés (utilisation de l’espace municipal d’animation de la vie sociale «Léon Vergnole ») jugé plus sécurisé par ces services municipaux, ne correspond pas aux objectifs de l’événement ainsi qu’au projet de l’association « Les Mille Couleurs» et celui d’autres associations impliquées. Il a donc été jugé préférable de ne pas donner suite, en ce qui concerne « Les Mille Couleurs », à ce projet, malgré tout l’intérêt qu’il aurait présenté pour la ville et le secteur associatif nîmois", poursuit le directeur Raouf Azzouz. 

"Nous souhaitons vivement que de nouveaux terrains de collaboration puissent être prochainement trouvés dans l’intérêt de la population nîmoise et de la dynamique associative à laquelle nous voulons résolument contribuer, dans tous les secteurs de la ville de Nîmes", est-il écrit en conclusion. 

"Délocalisé du fait du fort climat d’insécurité dans le quartier"

Au même moment, la ville de Nîmes annonce que ce Forum des associations se tiendra sur le parvis du centre social Léon Vergnole, le samedi 30 septembre. Vingt associations (sur les 30 faisant partie du Projet Social de Territoire de Pissevin) seront présents. "Ce village associatif, qui devait se tenir initialement sur la place Debussy, a été délocalisé du fait du fort climat d’insécurité dans le quartier, alors que de nouveaux tirs d’armes de guerre ont été entendus ces derniers jours", fait savoir la municipalité. 

"Il n’est pas envisageable, sans assurance de la présence d’Unité de Force Mobile, de garder l’emplacement initial de la manifestation sans risque pour les enfants et la population", martèle Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes. "On voit bien que la présence d’habitants ne dissuade en rien les trafiquants de perpétrer des règlements de compte à n’importe quelle heure de la journée. Il n’est pas question pour la Ville de mettre en danger des habitants sans que leur sécurité soit assurée par des Unités de Forces Mobiles, ainsi que l’a promis le ministre de l’intérieur, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui et ce que nous regrettons", souligne de son côté Francois Courdil, adjoint délégué à la Politique de la Ville et aux Centres Sociaux.