Dans un communiqué adressé à la presse ce jeudi matin, la ville de Nîmes indique suspendre sa participation à l’Union des villes taurines françaises (UVTF). Le communiqué rappelle l'historique : "Il y a cinq ans, la ville de Nîmes a décidé, de son propre chef, de réintégrer l’Union des villes taurines françaises (UVTF). Après de nombreuses années d’absence, le moment était venu pour la première arène de France de revenir au sein de cette union, rejoignant ainsi une grande partie des villes taurines de France. Le Conseil municipal avait approuvé à l’unanimité lors de la séance du 29 mai 2021 cette réadhésion. La délibération engageait la collectivité à prendre en charge la cotisation annuelle de 5 000 euros, tout en décidant de ne pas participer, via le délégataire, au « plan triennal de défense et de développement des cultures taurines », à savoir la part variable de la cotisation. Cette décision a d’ailleurs été clairement signalée dans l’article 8 du contrat liant la ville de Nîmes avec son délégataire."
Seulement, il semble que la donne ait changé : "Néanmoins, dans un récent courrier, plus que menaçant, le président de l’UVTF n’a pas hésité à lancer un intenable ultimatum au sujet de la part variable de la contribution financière. La Ville de Nîmes ne peut se soumettre sans réagir à cette injonction du président Julien Dubois, le maire de Dax, qui remet en question une décision souveraine de l’instance politique de référence, à savoir le Conseil municipal."
Le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier a donc décidé de suspendre la participation de la Ville à cette union jusqu’à nouvel ordre. Voici sa réaction : « Cela fera bientôt un quart de siècle que je suis maire, plus de 40 ans que je fais de la politique. Jamais je n’aurais pu m’exprimer ainsi envers un de mes collègues. Je ne me soumettrai pas à des injonctions infondées et grotesques. J’ai décidé de mettre en suspens l’adhésion de la Ville de Nîmes à l’UVTF. » Il est enfin précisé que cette décision n’aura aucune conséquence sur l’organisation des spectacles à venir et la Ville de Nîmes continuera à respecter à la lettre le règlement taurin.
