Il fallait trouver un sujet, et il ne pouvait pas être plus concernant. En répondant à un appel à projet d'éducation aux médias de la Drac (direction régionale des affaires culturelles) Occitanie, Baptiste Bril a cherché autour de chez lui. Et monté un partenariat avec Radio Escapades, quand il a su que la structure pour jeunes le Cocon, à Saint-Hippolyte-du-Fort, était en passe de fermer (*). Il a finalement réussi à embarquer les jeunes adhérents avec lui. 

Une semaine avec "un volet d'éducation aux médias, explique le journaliste passé par la Dépêche du Midi, Canal + ou l'émission Quotidien, et un autre de coproduction journalistique. On travaille sur comment créer l'information." Et, au passage, "déconstruire aussi ce qui peut paraître parole d'évangile".

Baptiste Bril se dit d'ailleurs "agréablement surpris" par son petit groupe, "par rapport à leur positionnement sur les réseaux sociaux et à comment faire le tri". Peu perméables aux fake-news, donc, et pas complotistes - "ils sont méfiants mais pas défiants", précise le journaliste - même si leur porte d'entrée vers l'information passe par les réseaux sociaux. Ce que confirment Siam et Bilal, deux lycéens de seconde qui participent à la semaine, même s'ils connaissent les "gros médias, comme France Inter, BFM, etc.".  

Le contenu des reportages a, ensuite, été élaboré en commun, avec la dizaine de jeunes habitués du Cocon. "Ils ont tapé les questions, préparé les sujets..." Pour réaliser quelques micro-trottoirs, et un gros sujet à l'Ehpad Pie de Mar, où les journalistes en herbe ont fini par taper le carton avec les pensionnaires.

Mais surtout, ils ont retracé l'histoire et la fin annoncée du Cocon, en interviewant les protagonistes de cette belle et courte aventure de deux ans et demi. Ce qui constitue le coeur de l'émission qu'ils ont enregistrée ce jeudi, dans les conditions du direct, dans le studio de Radio Escapades. "Un sujet qui les touchait directement", confirme Baptiste Bril.

Alice de la Cruz, responsable de la structure, les a d'ailleurs accompagnés toute la semaine. "Le but était aussi de leur donner la parole, donner la parole aux jeunes, explique-t-elle, alors qu'il n'y a rien pour eux sur le territoire. Et faire découvrir l'activité de l'École des arts vivants." Celle-ci, qui avait créé le Cocon, continue son parcours, en étant contrainte d'abandonner son bébé. Et cela méritait bien d'être le sujet d'un reportage radiophonique (*). 

L'émission est à écouter ce vendredi, à 14h, ou par la suite en podcast sur le site de Radio Escapades

(*) Objectif Gard y reviendra la semaine prochaine