Publié il y a 13 h - Mise à jour le 05.09.2025 - François Desmeures - 2 min  - vu 112 fois

SAINT-JEAN-DU-GARD Fantaisie, poésie et performances forment une première édition d'Extravagances

En ouverture, "Rien ne me sépare de la merde qui m'entoure", sur un texte de Virginie Despentes

- DR

La première édition du festival Extravagances se tient entre les 5 et 7 septembre en centre-ville. De lectures en performance, d'ateliers en ciné-concert, Extravagances célèbre la culture au sens large... et à prix libre. Avec la volonté de faire participer le plus grand nombre, et notamment des jeunes. 

"Autopsie d'une mouche domestique", comédie librement inspirée des "Carnets du sous-sol" de Fiodor Dostoïevski, samedi à 18h • DR

"Cyrille a eu un coup de cœur lors de son installation ici. Elle a tenu à créer un festival à la dimension du village." Christian Ugolini est l'acolyte de Cyrille Dupé-Gazave dans cette aventure extravagante. À deux, ils ont décidé de profiter du fait que la municipalité prête gratuitement ses salles aux associations du village pour bâtir un premier festival hétéroclite et au goût d'inédit.

Salle Stevenson ou amphithéâtre seront ainsi sollicités ce week-end, entre vendredi soir, 21h, et dimanche à 19h. Mais les organisateurs vont au-delà, en incluant Maison Rouge ou encore la galerie L'Imprévue dans les lieux de fête. Et, surtout, ils font tout pour que les trois journées concernées restent ouvertes à tous, avec un prix libre, un camping gratuit au Bois des Plumes et des repas en trois services à 10 €, ou des sandwichs à 3,50 €.

En ouverture, "Rien ne me sépare de la merde qui m'entoure", sur un texte de Virginie Despentes • DR

"On voulait que ce soit à la portée de toutes les bourses et qu'il y ait quelque chose pour les jeunes, poursuit Christian Ugolini. Ici, on ne les voit pas trop alors qu'il y en a. C'est pourquoi les deux grosses soirées des vendredi et samedi se terminent avec des DJ, ou que le spectacle d'ouverture est très punchy et qu'on finit le festival sur une performance rock."

Le samedi soir verra du slam enchaîner après le ciné-concert autour de deux courts-métrages qui datent de plus d'un siècle, de Buster Keaton et Charlie Chaplin. Dimanche, Michel Roussel fera revivre les textes du poète-paysan Gaston Couté, tandis que le théâtre rock des Mots sapiens offrira un voyage, "de l’Homo habilis à un Homo algorythmis" (*). 

Le slameur Insa Sané, samedi à 22h • DR

"On ne veut pas être un festival déjà vu, poursuit Christian Ugolini. On propose beaucoup de poésie, pas du théâtre de rue mais du théâtre. On a tenu à la diversité, la nouveauté." Avec un réel esprit d'innovation de la part des artistes participants, qui sacrifient une partie de leur cachet pour faire partie de l'aventure.

Si le festival espère se pérenniser, il mettra chaque année un invité ou une filière à l'honneur. Pour cette première édition, les petites maisons d'édition locales ont été conviées. Et Luc Benazet (auteur édité chez P.O.L, NDLR) profitera d'une carte blanche pour faire venir trois autres auteurs. "On tenait à donner une place à une cause, soutient Christian Ugolini, en retenant trois genres : les livres d'art, la poésie et le militantisme. Ce festival, c'est avant tout une histoire de rencontres et d'enthousiasme." Un sentiment que les organisateurs espèrent bien diffuser dans le village, dès vendredi soir.

(*) programme complet du festival à retrouver ici.

"Ceux qui vivent là", documentaire tout en poésie tourné dans les vallées cévenoles, dimanche à 14h30 • DR

François Desmeures

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