Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 14.09.2017 - veronique-palomar - 2 min  - vu 620 fois

SANTÉ Inquiétudes des dentistes pour eux et pour leurs patients

Un rassemblement et des négociations en cours pour préserver à la fois le statut de dentistre libéral et la qualité des soins (Photo Véronique Palomar)

Entre 12 et 14 heures, les dentiste de la cellule de Coordination des chirurgiens dentistes libéraux du Gard (CCDELI 30), se sont rassemblés devant la CPAM de Nîmes pour informer le public de leur inquiétudes pour la profession et par voie de conséquence pour l'avenir de la qualité des soins dentaires.

Le message est compliqué. La profession n'a pas très bonne presse et est considérée par le plus grand nombre comme plutôt privilégiée. La mission est donc délicate. Peu importe, aujourd'hui les chirurgiens dentistes regroupés sous la bannière du CCDELI, une organisation professionnelle nationale et apolitique, sont déterminés à se faire entendre. Quatre de leur représentants sont en ce moment reçus à Paris par Nicolas Revel, directeur de l'Assurance Maladie. Et pendant ce temps, partout en France les "militants" se regroupent et communiquent avec le public. Dans le Gard, 532 chirurgiens dentistes sont répertoriés. Une profession pas facilement mobilisables selon Agate Delran à l'origine de la création de la cellule locale. Alors qu'est-ce qui est suffisamment grave pour pousser les praticiens dans la rue ?

À l'origine du problème, un règlement arbitral rendu par Marisol Touraine, alors ministre de la santé visant à instaurer des plafonds aux actes à honoraires libres avec en contrepartie une revalorisation des actes dits "conservateurs" non revalorisés depuis 30 ans (sic). Cette revalorisation n'étant possible que si les dépenses bucco-dentaires n'excèdent pas 6, 8 Milliards d'euros pour l'année 2018. Une utopie selon la CCDELLI puisque depuis au moins quatre ans, les dépenses annuelles ne sont jamais descendues au-dessous de 8,3 M €.

Soins à deux vitesses

Agate Delran à l'origine de la création de la Cellule du Gard (Photo Véronique Palomar)

Concrètement, les projections faites par la profession sur son avenir dans ces conditions la mènent à un certain nombre de conclusions : Les cabinets libéraux travailleront à perte et un sur cinq sera obligé de mettre la clé sous la porte dans un avenir proche; Les jeunes ne voudront plus s'installer et ce qui le sont n'ont pas le moral; Seront favorisés d'une part des soins dentaires low cost et leurs conséquences et d'autre part, des cabinets hors nomenclature sans aucun remboursement et donc réservés à une clientèle riche…

Délai de mise en pratique et négociations…

Pour l'instant la profession a obtenu un délai d'un an pour la mise en pratique du Règlement Arbitral. Une trêve que les chirurgiens dentistes, syndicats et regroupements confondus, ont bien l'intention de mettre à profit pour négocier et faire valoir leurs arguments. Lesquels vont plutôt dans le sens d'une part plus importante remboursée à tous les patients …

Comme nous avons quasiment tous des dents, voilà un dossier que nous ne manquerons pas de suivre avec attention.

En attendant, si vous voulez soutenir la profession et en savoir plus sur ses inquiétudes  : La pétition change. org : Patients et soignants libres 

Véronique Palomar

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