ST-ANDRÉ-DE-VALBORGNE Placez votre épargne dans une ferme de fromage de brebis !
L'épargne solidaire. Le concept est surprenant mais fonctionne. Depuis 7 ans, l'association Terre de liens a ainsi acheté 130 fermes en France afin de pérenniser l'agriculture paysanne. Ce sera prochainement le cas d'une exploitation bio de fromage de brebis à St-André-de-Valborgnes, dans le Gard. L'appel aux épargnants est lancé.
Elle était fleuriste. Il était comptable. Dans les années 90, Laurie et Jean-Marc venaient régulièrement en vacances dans le cœur de la Vallée Borgne, dans un petit hameau niché à 600m d'altitude au creux de la montagne. C'est là que vivait leur famille. Jusqu'au jour où leur beau-frère leur propose, dans crier gare, de s'associer avec eux pour élever leur troupeau de 140 brebis. C'était en 1999. Contre toute attente, après seulement une semaine de réflexion, le couple décide de tout quitter pour s'installer loin de l'agitation urbaine. "On avait envie de changer de vie. Notre choix a choqué beaucoup de gens", se rappelle Laurie.
L'aventure commence donc officiellement en 2001. "Au début, c'était compliqué, on n'a pas touché de revenu pendant 2 ans", ajoute la quinquagénaire qui n'est pas au bout de ses peines. En 2007, le beau-frère part à la retraite et cherche à vendre son exploitation. "On voulait continuer, ça nous plaisait, mais ce n'était pas dans nos moyens. On racheté les parts de la société, mais il manquait le foncier. Les bâtiments, les terrains et la maison étaient estimés à 385 000€. Et puis acheter la ferme n'est pas notre objectif. Car trouver des acquéreurs est complexe, et quand on arrêtera, il faudra bien laisser notre place pour que l'activité se poursuive. Nous avons donc pensé à Terre de liens, qui achète des fermes avec l'épargne des ménages", précise Laurie.
Faire vivre une ferme paysanne
Depuis 2007, les prix ont heureusement chuté et Terre de liens décide de se porter acquéreur des biens pour 220 000€. "La fromagerie de Laurie et Jean-Marc correspond à notre éthique et notre charte. Ils travaillent en circuit court, fabriquent des produits bio et pratiquent de la polyagriculture (ils font aussi des merguez avec la viande de brebis). De plus, c'est le dernier élevage ovin de lait bio dans le Gard. Notre but est donc de le pérenniser en trouvant de nouveaux cultivateurs dans une dizaine d'années, lorsque le couple partira à la retraite", explique méthodiquement Hélène Dupy, secrétaire de l'association régionale et bénévole.
Concrètement, les épargnants achètent une ou plusieurs parts (une action=100€) sur lesquelles ils touchent des intérêts chaque année. Cet argent est disponible après un an, et permet un avantage fiscal s'il reste plus de 5 ans dans la banque solidaire de l'association. "C'est comme une épargne classique, sauf qu'elle aide agriculture paysanne à perdurer. Si de nombreuses personnes veulent retirer leur argent en même temps, nous avons une réserve obligatoire pour assurer la transition", affirme Hélène Dupy.
Cet été, l'association sera des animations sur les marchés de St-Jean-du-Gard, Florac et Mende pour appeler à l'épargne ou au don, pour ceux qui le souhaitent. L'achat se fera en fin d'année. Actuellement, une autre ferme est en cours d'acquisition à St Dionisy près de Nîmes. Deux fermes de ce types existent déjà dans le département.
Eloïse Levesque
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