Publié il y a 4 h - Mise à jour le 09.08.2025 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 92 fois

TOROS La feria du Riz, c’est dans moins d’un mois !

Ici, la goyesque de 2016 (Photo Archives Anthony Maurin).

- Anthony MAURIN

La 20e goyesque d'Arles aura lieu le samedi 13 septembre et la feria, du 12 au 14.

Les arènes d'Arles (Photo Archives Anthony Maurin).

Avant de parler des toros, parlons un peu des taureaux. Pour la deuxième année consécutive, la feria du Riz démarrera par une course camarguaise aux AS le vendredi après-midi avec la présence exceptionnelle du double Biou d’Or en titre Castella de la manade Saumade accompagné de Mandarin de Méjanes ou encore d’Apollon de la manade du Rousty, Biou d’Honneur 2024.

Au programme, donc, Fanfan de Lou Pantaï, Gallion de Lautier, Mandarin de Méjanes, Caruso de St Léonard, Amphise de Fabre-Mailhan, Castella de Saumade et Apollon de Rousty.

La présentation des cartels de la feria de Pâques 2025 à Arles (Photo Anthony Maurin)I
La présentation des cartels de la feria de Pâques 2025 à Arles (Photo Anthony Maurin)

Allez, zou, maintenant, la goyesque pour l’ouverture de la feria version tauromachie espagnole. Le concept a été inventé par Luc Jalabert, directeur des Arènes d'Arles de 1999 à 2015. Ses enfants, Lola et Jean-Baptiste, ont poursuivi l'idée depuis qu'ils ont pris la relève. Ils veulent lui rendre hommage à l'occasion de cet anniversaire.

L’histoire de la goyesque est associée à Christian Lacroix qui avait réalisé le premier tableau rappelant les peintures de Goya rejoignant des visages historiques d’Arles dans une farandole d’arabesques aux couleurs chaudes.

En 2025, quatre arlésiens mêlent leur énergie pour donner corps à ce nouveau paseo particulier. Lola et Jean-Baptiste Jalabert, dans le respect de l’héritage paternel, et en l’honorant, confient la décoration de l’amphithéâtre à l’artiste floral Aurélien Guintoli et au dessinateur Fabien Seignobos.

Ici, la goyesque de 2016 (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Qu’Aurélien Guintoli, fleuriste-artiste dont la carrière a éclos l’année de la première Goyesque, vienne se hisser dans le palmarès des créateurs du rendez-vous de septembre n’est pas un hasard.

Le « curieux fleuriste » maîtrise les codes de son art, mais ne rechigne surtout pas à les bousculer, les tordre et les adapter, pour créer des compositions provoquant des émotions majuscules.

Voilà qui ressemble à s’y méprendre à ce qu’a tenté, et parfaitement réussi, Luc Jalabert. Il a offert aux fondamentaux taurins, hérités de Goya, scrupuleusement entretenus depuis, des chemins de traverse. Assister à une faena en écoutant l’Aigle noir de Barbara, la guitare de Manitas de Plata, des grands airs d’opéra, ou les accords d’un violon, a été rendu possible dans les arènes d’Arles par la volonté d’un homme précurseur, partageur, ouvert sur les idées du monde et l’art contemporain.

Corrida de Garcigrande pour l'alternative de Marco Pérez, Morante de la Puebla et Alejandro Talavante (Photo Anthony Maurin)
Ici à Nîmes pour son alternative, sortie en triomphe pour Marco Pérez et Alejandro Talavante qui se retrouveront à Arles (Photo Archives Anthony Maurin)

Pour cette belle occasion, un cartel de luxe avec trois grands noms de la tauromachie actuelle a été imaginé. Alejandro Talavante apprécie particulièrement cette corrida et il a tenu à y faire son retour, lui qui se trouve très certainement dans la forme de sa vie.

Daniel Luque a également souhaité s’habiller de goyesque à nouveau après son grand triomphe de 2023.

Le torero à compléter le cartel ne pouvait être que le jeune prodige de la tauromachie Marco Pérez, qui après une saison pleine et grandement réussie comme novillero piqué s’attaque à l’escalafón des matadors de toros dans le but de devenir une grande figura. Côté toros et pour l’occasion, c’est la ganaderia d’Alvaro Nuñez, élevage d’origine Núñez del Cuvillo, qui fera sa grande présentation dans les arènes d’Arles.

Novillada sans picador de Roland Durand, Barcelo et La Suerte pour Santiago Lopez Ortega, Isaac Galvin, Manuel Fuentes, Bautista Angosto, Matias (Photo Anthony Maurin)
Manuel Fuentes ici à Alès cette année (Photo Archives Anthony Maurin)

Le dimanche en matinée, on ne change pas tout à fait le décor mais on relance la jeunesse avec une novillada sans picadors, en soutien à l’École Taurine du Pays d’Arles et réunissant six erales des frères Jalabert pour les jeunes Daniel Artazos (Valencia), Jaime De Pedro (Attarfe), Manuel Quintana (Cordoba), Manuel Fuentes (ET d'Arles) et Clovis (ET de Béziers) sans oublier le triomphateur du bolsin Francis Espejo !

Une course pleine d’allégresse et d’envie, un moment à vivre et à partager.

Enfin, la feria s’achèvera avec des toros français et un cartel international. La corrida sera estampillée Robert Margé. Les toros du Mas des Monteilles, connus pour leurs excellents résultats, offrent des spectacles captivants qui séduisent les aficionados saison après saison. En témoignent un indulto en 2024 par Clemente à Béziers, ainsi qu’un autre dans les mêmes arènes en 2023.

Un toro de Margé (Photo Archives Anthony Maurin).

Cette même année, quatre toros furent honorés d’une vuelta al ruedo à Nîmes, Béziers et Alès. 2023 marqua également une étape importante pour le ganadero biterrois, avec sa grande présentation à Madrid.

Corrida de La Quinta pour Juan Leal, Gines Marin et Clemente (Photo Anthony Maurin)
Juan Leal, comme à son habitude, dans le spectacle et la vérité (Photo Archives Anthony Maurin)

Face à ces toros prometteurs, trois toreros incarnant diverses valeurs et visions taurines. L’Arlésien Juan Leal, triomphateur à Arles en 2024 face aux toros de La Quinta, met toujours de la passion et de l’héroïsme dans ses duels. Avec lui ? Le Mexicain Diego San Román, fils du maestro Oscar San Román. Ancien élève de l’École taurine de Séville et de l’École taurine de la Communauté de Madrid, Diego s’est présenté (et blessé) de novillero à Nîmes en 2018 (où il est revenu en 2019) avant de se présenter dans son pays l’année suivante ! Enfin, le Valencien Samuel Navalón, jeune promesse qui a émerveillé les aficionados lors de son passage en novilladas et de sa présentation arlésienne en 2024.

Diego San Roman à Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin).

Bureau de location : Arènes d'Arles - Rond-Point des Arènes - B.P. 40042 - 13633 Arles Cedex. Renseignements : 0 891 700 370 (0,225 € TTC/mn).

Novillada de Piedras Rojas 63e Cape d'Or peña Antonio Ordoñez pour Lalo de Maria, Manuel Roman et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)
Le poder de Samuel Navalon sur son second auquel il coupera deux oreilles et qui fera la vuelta, ici aussi à Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)

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