La situation est alarmante. Ces derniers jours, de nombreux départs de feu ont été recensés dans le département du Gard. Montdardier, Vauvert, Rochefort-du-Gard, Rogues, Saint-Gilles... on ne les compte plus. Pour tenter de freiner ce fléau qui menace la faune et la flore, de nombreux dispositifs de prévention sont déployés pour agir sur le massif forestier.

Les Collectivités forestières Occitanie Pyrénées – Méditerranée (COFOR), la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), et la Safer en charge d’études et d’animations foncières, se sont réunies aux côtés de l’équipe municipale pour présenter le contexte du risque incendie sur la commune de Vauvert, en rappelant les bons gestes à suivre. Toutes les forces vives ont également pris soin de répondre aux questions des riverains.

L'association Collectivités forestières Occitanie a pour objectif de représenter et défendre l'intérêt des communes avec un accompagnement particulier et des conseils toujours bienvenus. "Communes et Collectivités forestières du Gard", présidée par Cédric Clémente, maire de Lirac, s'implique à travers une triple action : regrouper les propriétaires pour pérenniser les actions, renforcer la protection par le broyage de la végétation et le foncier forestier communal en le mettant en gestion.

Inquiétudes

L'année 2019 a été particulièrement meurtrière pour Vauvert, qui a vu 162 hectares partir en fumée. Depuis les feux à Générac et dans la capitale de Petite Camargue, une patrouille a été créée pour éteindre les feux naissants. "On travaille sur le risque incendie de manière permanente, avec notamment les obligations de débroussaillement", exprime Katy Guyot, première adjointe au maire de Vauvert en charge de l'Environnement. Cette action permet de diminuer l'intensité d'un feu, de freiner sa propagation, en vue de protéger les personnes, les biens et la forêt, en facilitant l'intervention des pompiers.

Ce qui inquiète le plus les acteurs de la biodiversité, c'est que depuis 2016, tous les étés sont plus chauds que la moyenne, preuve d'un déréglage climatique. Sur le massif aux portes de Vauvert, on recense 240 hectares, dont 145 de forêt, et 293 propriétaires. 92 % de la surface forestière du territoire a brûlé en 50 ans et 15 feux de forêt ont été dénombrés sur les vingt dernières années.

Depuis l'après-guerre, l'accroissement des surfaces urbanisées, l'extension des zones combustibles et l'augmentation de la sécheresse ont fait un cocktail mortel, causant une aggravation du risque incendie. Pour prévenir, quatre arrêtés préfectoraux ont été publiés. Les règles de bon sens (ne pas jeter ses mégots par terre, ne pas allumer de barbecues sauvages, ne pas brûler à l'air libre des déchets verts...) sont également de rigueur.