VOIES VERTES Du Pont du Gard à Uzès, la dolce vita à la gardoise

La voie verte relie le Pont du Gard à Uzès sur 10 km
- Thierry AllardTout l'été, Objectif Gard & Arles vous emmène à la découverte des voies vertes. Cette semaine direction l’Uzège, avec l’itinéraire qui relie deux incontournables joyaux touristiques de notre beau territoire : le Pont du Gard et Uzès.
Nombreux sont ceux qui comparent l’Uzège à la Toscane, que ce soit pour ses paysages ou son art de vivre, sa dolce vita. Et quoi de mieux pour en profiter que le vélo, sur la portion de la voie verte qui relie Beaucaire à Uzès. Cette voie verte passe par de nombreux petits ponts, mais aussi par le plus majestueux d’entre eux, même s’il s’agit d’un aqueduc : le Pont du Gard.
C’est ici que notre parcours de 10 kilomètres démarre. Précisons que si l’aqueduc romain vaut toujours le détour, il est également possible de commencer son parcours depuis Vers-Pont-du-Gard, tout à côté, par exemple en se garant au cimetière, qui jouxte la voie verte.
Spoiler : ne vous attendez pas à récupérer un maillot à pois du meilleur grimpeur sur ce parcours, tout juste à affronter quelques faux-plats que des mollets à peu près en état de fonctionnement ou l’assistance électrique franchiront sans encombre. Mais démarrons le parcours en ce jeudi ensoleillé de juillet où le thermomètre flirte avec les 30°C.
La voie emprunte le parcours d’une ancienne voie ferrée, un classique des voies vertes, ce qui veut dire qu’on va tomber sur des gares. C’est le cas au premier passage réellement ombragé du parcours, à la sortie de Vers, où l’ancienne gare trône fièrement à l’ombre de platanes assez anciens pour avoir vu passer des trains ici. Une ancienne gare devenue un restaurant prisé, « La Petite Gare », malheureusement fermé temporairement.
On continue en quittant Vers par un passage souterrain spécialement aménagé par le Conseil départemental sur la D981, devenu depuis un lieu d’expression pour les street-artistes locaux, pour les vignes. Le soleil tape de plus en plus fort, et le casque de vélo est d’autant plus utile pour s’en prémunir.
Nous voilà à Argilliers, et au fil du parcours, globalement droit et plat, les amateurs de patrimoine pourront faire un petit détour pour aller voir les fabriques du Baron de Castille, en pleine rénovation, et les gourmands pour aller acheter quelques fruits et légumes locaux en bordure de départementale, à quelques mètres de la voie verte. C’est l’avantage de cette voie : on est à la campagne, mais pas au bout du monde !
On pousse jusqu’à arriver à Saint-Maximin. Uzès est toute proche, mais avant d’y arriver, on peut faire un très léger détour de quelques mètres pour se rendre au moulin Paradis, dont les huiles d’olive sont renommées au niveau international, puis à la cave coopérative du village pour préparer le réconfort qui suivra l’effort. Sans surprise, sur cette dernière portion, les vignes partagent la scène avec les oliviers.
On profite à plein des quelques portions ombragées du parcours jusqu’à arriver à Uzès. Plus précisément à Pont-des-Charrettes, en contrebas du centre-ville. Si les paysages s’artificialisent quelque peu, avec des magasins et locaux professionnels, on est tout de même charmés par l’ancienne gare d’Uzès, transformée elle aussi en restaurant, « Le 19 », dont la terrasse domine la voie verte, en faisant l’endroit idéal pour une boisson fraîche à l’approche de la fin du parcours.
Ici, on trouve à peu près tout ce qu’on veut, mais les gourmands feront peut-être une petite entorse à la voie verte pour se rendre au Musée du bonbon et à la boutique Haribo, juste en face. Sinon, c’est toujours tout droit, en enjambant l’Alzon et sa fraîcheur bienvenue, jusqu’au chemin de Malaric, la fin de la voie verte. Pour atteindre le centre-ville, les trois derniers kilomètres peuvent se faire via des petites routes, histoire d’éviter la départementale. Là, par contre, ça monte un peu plus, mais Uzès, ça se mérite !
Plus d’informations sur la voie verte Beaucaire-Uzès ici.