La 79e édition du Festival d’Avignon s’achève sur un bilan très largement positif. Fréquentation record pour le In, forte affluence pour le Off, reconnaissance professionnelle et médiatique pour l'édition 2025 de Villeneuve en scène dont le rideau est tombé ce dimanche 20 juillet.

Le In fait salle comble

Après une nuit d’orage à Avignon, qui a mis à mal les affiches du Off qui tapissent les rues d'Avignon, et interrompu la deuxième représentation du Soulier de Satin dans la Cour d’honneur, Tiago Rodrigues a tenu à présenter ses excuses au public lors d’une rencontre organisée le 21 juillet au Cloître Saint-Louis. Le directeur du festival en a profité pour dresser un pré-bilan particulièrement positif. Avec 118 554 billets vendus au 21 juillet, l’édition 2025 affiche un taux de remplissage inédit de 96,7 %.

Du côté du Off, les retours sont particulièrement enthousiastes. Dominique Lhotte, attachée de presse pour Ace and Co, évoque un démarrage en fanfare dès les premiers jours, avec « cinq spectacles complets par jour » au théâtre de l’Oriflamme cher à Patrick Zard. Sur trente spectacles promus par cette structure de promotion culturelle, dix-sept ont fait salle comble à l’Oriflamme comme au théâtre du Roi René par exemple. Le spectacle Madame Bovary a affiché complet de bout en bout.

Selon Dominique Lhotte, L’affaire Buckingham, jouée au théâtre du Cabestan, a été l’un des coups de cœur de la presse du festival. La pièce a séduit au point de décrocher une tournée de treize dates. De son côté, le musicien Julien Joubert a décroché un passage dans une grande salle parisienne.

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Affirmation

À Villeneuve-lès-Avignon, l’édition 2025 du festival Villeneuve en scène marque un tournant. À la veille de ses trente ans, l'événement a enregistré un taux de remplissage de 85 %, contre 70 % en moyenne les années précédentes. Ce succès s’accompagne d’une fréquentation professionnelle renforcée (près de 2 000 billets) et d’une couverture médiatique « sans précédent », selon son directeur, Brice Albernhe, qui cite notamment France Inter, Télérama, Libération, Le Monde, Le Figaro ou encore Objectif Gard !

« C’est devenu un endroit incontournable du Festival d’Avignon », confie-t-il, soulignant la coprogrammation désormais établie avec le In et l’Opéra Grand Avignon, ou avec la Chartreuse, Centre national des écritures du spectacle, comme ce fut le cas cette année avec le spectacle Henriette par exemple. L’édition 2025 a démarré très fort, portée par une programmation exigeante et éclectique. Des « grosses machines » comme Entre chiens et loups, la quête du Centaure ou la compagnie Rasposo, aux formats plus intimistes comme Caméra Obscura, en passant par des spectacles exigeants destinés à un public averti (Prélude de Pan, Henriette, Solstice…).

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Pour Brice Albernhe, ce succès repose sur une alchimie artistique construite patiemment au fil des ans : « Cette édition, c’est le fruit de 30 ans d’existence. On a véritablement posé quelque chose. » Le directeur insiste sur la qualité des spectacles proposés dans cet écrin, en face du Palais des Papes et sur le besoin du public à « célébrer ensemble », dans un contexte social et politique parfois morose, prêt à partager et à se lever à la fin d’un spectacle. « Il y a une énergie collective incroyable. Les gens ont besoin de se retrouver dans le commun. »

À l’approche de son trentième anniversaire, Villeneuve en scène prépare déjà 2026. Plusieurs pistes sont évoquées, dont une carte blanche donnée à une compagnie.