Et si, en 2026, vous preniez le temps de regarder autrement ? De vous laisser surprendre par une œuvre, un paysage, une histoire racontée au détour d’une salle de musée ? Le nouveau programme des musées départementaux du Gard est en ligne, et il promet une année riche en découvertes, en rencontres et donne envie de revenir plusieurs fois dans l'année !
Autour de cette proposition, visible dans les trois musées et qui met aussi en valeur le fonds ancien du musée Léon Allègre, le programme multiplie les façons de vivre le musée : rendez-vous « en tête-à-tête avec une œuvre », visites guidées animées par les médiateurs de la Conservation départementale, concerts, spectacles, conférences et rencontres, ateliers adultes autour de la peinture, du dessin ou de l’expérimentation, sans oublier de nombreuses propositions pensées pour les familles.
Les musées départementaux rythment également l’année avec des temps forts incontournables, notamment les Journées européennes du patrimoine, des événements nationaux et des partenariats avec des festivals, offrant autant d’occasions de franchir leurs portes.
Quels musées ? Le musée laïque d’art sacré du Gard à Pont-Saint-Esprit avec l'exposition de Gérard Lattier qui est visible jusqu'au 17 mai 2026, le musée Albert-André à Bagnols-sur-Cèze avec l'exposition de Léna Vandrey est visible jusqu'au 30 janvier 2027 et, enfin, le musée Pierre-de-Luxembourg à Villeneuve-lez-Avignon dont l'exposition de Roger Lorance vit ses derniers jours avec un clap de fin le 30 décembre 2025.
Le paysage dans tous ses états
« La culture n’est féconde que lorsqu’elle se pense collectivement, lorsqu’elle relie les œuvres, les regards et les publics. C’est dans cet esprit que la Conservation départementale a initié, en 2025, un cycle d’expositions consacré à l’art brut dans trois musées départementaux. Gérard Lattier au musée laïque d’art sacré du Gard à Pont-Saint-Esprit, Lena Vandrey au musée Albert-André à Bagnols-sur-Cèze et Roger Lorance au musée Pierre-de-Luxembourg à Villeneuve-lez-Avignon », note Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Conseil départemental du Gard.
Et la présidente de reprendre : « Cette dynamique se poursuit en 2026 dans nos trois musées en explorant le thème « Décor ou sujet ? Le paysage dans tous ses états ». Une exposition composée d’œuvres représentatives des collections permanentes, complétée par des emprunts, vous sera proposée. En organisant des expositions, concerts, rencontres, ateliers, visites en famille, les musées sont de véritables lieux d’expériences, d’émotions et de partage. Ce programme foisonne d’activités accessibles à toutes les Gardoises et les Gardois. »
Le musée laïque d’art sacré du Gard - Maison des chevaliers à Pont-Saint-Esprit est situé dans une vaste demeure de marchands du Moyen Âge, les Piolenc. Ses magnifiques plafonds peints des XIVe et XVe siècles témoignent à la fois de la richesse et de la puissance de cette famille, mais aussi de l’histoire de Pont-Saint-Esprit. Les collections d’art sacré qui s’y déploient offrent une vision croisée de différentes cultures et spiritualités du monde. Chefs-d’œuvre de la peinture ancienne, croix de mariniers, sarcophage égyptien, poupées amérindiennes ou encore blouson de scène de Johnny Hallyday, sont quelques-uns des objets exposés proposant une réflexion sur la notion d’art sacré à travers le temps et l’espace.
Le musée Albert-André à Bagnols-sur-Cèze est l’un des premiers musées d’art contemporain de province en France. Son premier conservateur, le peintre post-impressionniste Albert André, ami de Renoir et de nombreux artistes, y accueille l’art moderne figuratif dès 1920. Monet, Marquet, Renoir, Signac ou encore Valtat sont les grands noms d’une collection enrichie en 1971 avec la donation de George Besson, écrivain et critique d’art. Matisse, van Dongen, Suzanne Valadon et Camille Claudel rejoignent alors les cimaises du musée, offrant au regard un véritable tourbillon de chefs-d'œuvre.
Le musée Pierre-de-Luxembourg à Villeneuve-lez-Avignon est installé dans une ancienne livrée cardinalice, hôtel particulier du XIVe siècle érigé pour de hauts dignitaires de l’Église. Il conserve une exceptionnelle collection provenant des établissements religieux de la ville, en particulier de l’abbaye Saint-André et de la chartreuse du Val de Bénédiction.
Deux œuvres remarquables de l’histoire de l’art de l’Occident y sont exposées : le Couronnement de la Vierge d’Enguerrand Quarton (1453-1454) et une Vierge en ivoire gothique. Le musée présente également des peintures de l’École française et provençale, réalisées notamment par de grands artistes tels Simon de Châlons, Philippe de Champaigne ou Nicolas Mignard.
Réalisées à partir des collections ou des œuvres empruntées autour d’un sujet, les expositions temporaires permettent de valoriser les fonds permanents des musées et de développer des problématiques tant historiques que plastiques ou sociétales.
À partir de 2025, la Conservation départementale du Gard met en place une thématique commune aux expositions de ses trois musées. L’art brut a été choisi pour initier cette nouvelle politique d’expositions temporaires, autour des artistes Roger Lorance, Gérard Lattier et Lena Vandrey.
Après l’art brut, l’année 2026 sera consacrée au paysage. Le musée laïque d’art sacré du Gard développera la problématique et l’évolution du paysage religieux, tandis qu’au musée Pierre-de-Luxembourg, nous découvrirons l’évolution de la représentation de Villeneuve-lez-Avignon du XVᵉ au XXᵉ siècle.
