Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 07.11.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 613 fois

UZÈS Les Clandestins de Nicolas d'Oultremont investissent la chapelle de la médiathèque

Cinq silhouettes en acier sont installées dans la chapelle de la médiathèque d'Uzès. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Nicolas d'Oultremont expose ses "Clandestins" dans la chapelle de la médiathèque d'Uzès jusqu'au 3 décembre. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Quelles sont-elles ces cinq étranges silhouettes humaines en acier installées dans la chapelle de la médiathèque d'Uzès ? Leur créateur, Nicolas d'Oultremont, les a nommées les "Clandestins". Ils sont exposés jusqu'au 3 décembre, dans le cadre du mois du film documentaire qui a pour thème cette année "Entre leurs mains, éloge du savoir-faire des artisans". 

Âgé de 39 ans, Nicolas d'Oultremont a débuté sa carrière comme comédien avant de se tourner vers la ferronnerie. Après une formation, il a exercé pendant sept ans à Uzès. Aujourd'hui, il est retourné en Belgique et ne s'adonne qu'à la ferronnerie d'art. Il était encore dans la cité ducale lorsqu'il a créé ses "Clandestins". Il devait les exposer à"MiNuit Blanche" en 2020 mais à cause du confinement, l'événement dédié aux arts contemporains a dû être annulé. Même refrain en 2021...

À l'origine, les "Clandestins" devaient être dévoilés pour MiNuit Blanche 2020 mais l'événement avait été annulé à cause de l'épidémie de covid-19. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Alors la médiathèque d'Uzès a proposé d'accueillir pour un mois cette installation immersive. Malgré les carcasses en acier, les expressions transparaissent à travers leur posture et leur gestuelle figées par la rigidité du métal. "On ressent tous ces émotions clandestines, ces pensées qui trottent dans notre tête. On a tous déjà entendu cette petite voix. Elle est toujours là, alors j'ai décidé de ne plus la cacher. C'est comme cela que sont nés les "Clandestins"", raconte Nicolas d'Oultremont.

Entre liberté et oppression

En entrant dans la chapelle, on est plongé dans un univers étrange. Entre liberté et oppression. Les carrés lumineux positionnés sous chaque silhouette détaillent les soudures s'apparentant à des cicatrices. On s'interroge alors : que veulent-elles nous dire ? Quelles sont leur histoire ? Le décryptage du langage corporel de ces androïdes est rythmé par une bande sonore abrupte : des bruits de ville, de la foule, un changement de station de radio, un lancement de journal télévisé...

Partout au sol, sont étalés des articles de presse plus ou moins anciens. Des pages et des pages pour témoigner du monde dans lequel on vit, dans cette actualité d'hier et d'aujourd'hui avec laquelle nous devons composer. Des chaises sont disposées à côté des Clandestins. Peut-être oserez-vous vous y assoir pour mieux dialoguer avec vos émotions ? À vous de voir.

Marie Meunier

"Les Clandestins" de Nicolas d'Oultremont, jusqu'au 3 décembre à la chapelle de la médiathèque d'Uzès. Gratuit, pass sanitaire obligatoire. 

Marie Meunier

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