« C’est un vrai temps populaire », pose la directrice de la Chartreuse Marianne Clevy, et ouvert au public le plus large, comme le prouve la fréquentation de l’événement, 3 000 personnes chaque année. Ainsi, cette année encore le public scolaire sera le bienvenu la veille du début officiel de l’événement, et le programme veut taper large pour explorer la problématique de cette édition.
« Les villes ne sont pas neutres, l’accès aux ressources est différent en fonction de l’âge, des conditions physiques et sociales, pose Audrey Pujol, de la Chartreuse. La manière dont sont construites les villes excluent, rendent un certain public invisible. » L’enjeu est donc de réfléchir à la ville de demain, plus inclusive pour le plus grand nombre.
Réfléchir de diverses manières. Ainsi, l’ouverture de l’événement, le 10 octobre, une performance artistique des danseurs de la compagnie Retouramont sera proposée, suivie d’une installation artistique mêlant design culinaire, scénographie lumineuse et interaction collective, par Gwendoline Blosse, sera au programme. La soirée s’achèvera par une projection du documentaire « Rehab (from rehab) », sur le thème de l’architecture vecteur de soin. Gratuit, mais sur réservation.
On retrouvera aussi au programme un spectacle de danse verticale auquel le public pourra participer, un atelier autour des Lego®, une création collective en tissus recyclés, une projection-débat de la série documentaire « Dégenrons la ville », une journée professionnelle dédiée aux architectes, élus et citoyens, la remise du Prix départemental d’architecture et patrimoine du Gard ou encore la présentation « Mon projet d’archi en 180 secondes », en partenariat avec l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier et le Conseil de l’ordre des architectes d’Occitanie.
Des expositions seront aussi proposées, dont « Silence », en partenariat avec la résidence artistique Échangeur 22. Une exposition autour de la surdité, qui mettra en avant les oeuvres de trois artistes et de leurs invités, soit sourds, soit CODA, c’est à dire enfants entendants de parents sourds. « L’idée est d’aborder le thème de l’accessibilité pas par le handicap mais par la transmission culturelle, la culture sourde qui se revendique avec une langue, un humour », explique Marie-Cécile Conilh de Beyssac, d’Échangeur 22. Plusieurs temps forts du festival seront traduits en langue des signes française, du reste.
L’Architecture en fête, du 9 au 12 octobre à la Chartreuse de Villeneuve. Entrée gratuite, plus d’informations ici.
