VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON Les « Rencontres infinies » et affranchies de Lucie Laflorentie

Lucie Laflorentie expose dans quatre lieux villeneuvois
- Photo : Thierry Allard« Rencontres infinies », la nouvelle exposition du Fonds régional d’art contemporain Occitanie Montpellier a ouvert ses portes ce vendredi soir à la Chartreuse, au Fort Saint-André, au musée Pierre-de-Luxembourg et à la tour Philippe-le-Bel de Villeneuve. Lucie Laflorentie y expose le fruit de sa résidence artistique à la Chartreuse, où la peinture et la sculpture se rencontrent.
« J’aime flouter la frontière entre peinture et sculpture », répète l’artiste, qui travaille le béton, le ciment, la poudre de marbre et bien évidemment la peinture pour composer des séries d’oeuvres inspirées pour certaines par l’artisanat. Des marques de tâcherons, ces signes gravés par les ouvriers sur les pierres lors de la construction de la Chartreuse, qu’elle moule et inclut dans une pièce de ciment teintée dans la masse, pour représenter un paysage. Des peintures brûlées, inspirées par les lieux, et même une installation de copeaux de bois représentant le passage du temps, Lucie Laflorentie brouille les pistes — techniques artisanales et artistiques cohabitent — et s’amuse avec le spectateur, parfois obligé de se contorsionner pour observer une oeuvre cachée dans un recoin de la bugade.
Le fruit d’une résidence rare mais difficile, où l’artiste a dû s’imprégner de quatre lieux différents. Un défi relevé avec brio, et avec une oeuvre marquée par « sa liberté d’expérimenter, de prendre des risques, d’aller là où ça lui semblait juste, avec une certaine forme de radicalité qui va à l’essentiel et nous ramène à notre rapport poétique au monde », souligne la chargée des publics et de la diffusion de la collection du FRAC OM, Céline Mélissent.
La radicalité s’exprime par une simplicité revendiquée, mais trompeuse, puisqu’elle cache une technicité plus élaborée qu’on pourrait le croire en observant les séries d’oeuvres. Il n’y a pas que la frontière entre peinture et sculpture qui se fait floue, celle entre l’art et l’artisanat l’est tout autant. Les hommages aux tâcherons, tailleurs de pierres ou encore artisans du carreau de ciment qui émanent de nombreuses oeuvres ne font rien pour la rendre plus nette. L’important, outre le geste, est ce « regard poétique sur les choses », que revendique Lucie Laflorentie. Bien plus important que les frontières.
« Rencontres infinies » de Lucie Laflorentie, du 11 mars au 28 mai à la Chartreuse, au Fort Saint-André, à la Tour Philippe Le Bel et jusqu’au 17 septembre au musée Pierre-de-Luxembourg.
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