L’aviation d’affaires bat de l’aile. Ce lundi, en conseil communautaire, le vice-président chargé du développement économique, Olivier Fabregoul, a fait état d’une baisse de 41 % des passagers en 2024 de l’aviation d’affaire, soit 1 269 passagers, selon le rapport d’activité du délégataire Édeis. L’aviation d’affaires regroupe les avions privés se posant sur l’aéroport. Selon leur poids, ces derniers s’acquittent d’une redevance à chaque atterrissage et avant de payer les frais d’assistance. C’est le cas par exemple, ce mardi, du patron de Soprema, en provenance de Strasbourg, qui est venu faire visiter ses nouveaux locaux nîmois.
La tendance de la baisse de l'aviation d'affaire ne risque pas de s’inverser tout de suite… En août 2025, la baisse est de 30 % par rapport à 2024. « Il faut relativiser, ce n’est pas l’essentiel de l’activité de l’aéroport », rassure Olivier Fabregoul. Même si cette activité est particulièrement rentable. La cause de cette baisse est peut-être à regarder du côté des taxes gouvernementales. Les Premiers ministres Barnier et Bayrou ayant lourdement augmenté la taxe sur les billets de l’aviation d’affaires pouvant passer jusqu’à 420 € pour les destinations européennes ou 2 100 € pour les destinations lointaines.
Alors cette taxe est-elle la seule cause de l’effondrement de l’aviation d’affaires ? La prise de conscience du dérèglement climatique de l’opinion a-t-elle aussi eu un impact sur l’utilisation des jets privés par les grosses fortunes ? Mais aussi, le développement d’affaires est-il toujours une priorité pour Nîmes métropole et son délégataire ? En 2022, l’un des premiers investissements dans la nouvelle DSP (Délégation de service public) 2022-2029 avait été de rénover le salon VIP…
