Economie
Publié il y a 1 an - Mise à jour le 09.12.2022 - Corentin Migoule - 4 min  - vu 981 fois

FAIT DU JOUR Alès célèbre "10 ans d'audace"

Audace

Tous les lauréats ont été invités sur scène pour la photo finale. (Photo Corentin Migoule)

Ce jeudi soir, le multiplexe le Cineplanet accueillait la cérémonie de remise des prix du grand concours économique Alès Audace qui célébrait au passage sa 10e édition. Le jury a couronné pas moins de douze projets, dont "Osmoz" avec lequel Bruno Rousselet remporte le concours général. 

"Ce soir nous fêtons 10 ans d’audace, 10 ans de courage, de détermination, d’impertinence et de culot." Avec cette phrase, Gwenaëlle Guerlavais a brisé le silence qui régnait dans la grande salle du Cineplanet d'Alès ce jeudi soir peu après 19 heures, pour introduire la cérémonie de remise des prix d'un concours qui "met à l’honneur ceux qui osent". Pendant plus de deux heures, la jeune journaliste a animé et donné le tempo d'une soirée qui a débuté par la projection d'un clip retraçant la décennie d'existence d'Alès Audace, concours économique lancé en 2012.

Cette année-là, le public ne le connaissait pas. La remise des prix aux lauréats - au nombre de cinq lors de la première édition (lesquels avaient eu 80 000 euros à se partager) - se déroulait jadis dans "la petite salle" des États de l'Hôtel de ville. L'année suivante, en 2013, le concours générait le dépôt de plus de 250 dossiers de candidature. Un record battu avant que les organisateurs ne se fassent plus exigeants en "recadrant" les débats. 

Audace
Tous les lauréats ont été invités sur scène pour la photo finale. (Photo Corentin Migoule)

Ce jeudi soir, avant que ne soit entamée la remise des prix, Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération, a rappelé l'objectif "premier" de ce concours : "Primer les dossiers audacieux". Car c'est à ses yeux "un peu la marque d'Alès", une ville qui "voit plus loin que l’horizon" et "rend possible ce qui ne l’est pas ailleurs". Le patron de l'Agglo en veut notamment pour preuves "les candidats de plus en plus nombreux" et la "qualité" des dossiers déposés. 

En qualité de président d'un jury composé d'une vingtaine de personnalités du territoire, dont Alexandre Coulet, président de Leader Alès, Patrick Cathelineau, directeur général des services de la ville d'Alès, Patrick Malavieille, vice-président d'Alès Agglo ou encore Michel d'Ozenay, PDG de Senfas, Philippe Ribot a abondé dans le même sens, n'hésitant pas à parler de l'évènement comme "un grand succès" qui génère "une très grosse attente de la part des porteurs de projets", lesquels, qu'ils soient lauréats ou non, "participent à la vitalité du territoire"

Alès Audace
"Osmoz", vainqueur du concours général d'Alès Audace 2022. (Photo Corentin Migoule)

Tâchant d'être "bref" comme à son habitude, le maire d'Alès, Max Roustan, est intervenu en tant que président de la Saem'Alès, "outil majeur de l’accompagnement des porteurs de projets" dont les candidats d’Alès Audace font partie. Et pour cause ! "On s’est rendu compte que nos diplômés, quand ils avaient un projet, partaient le monter ailleurs. Il fallait trouver des moyens pour les retenir", a justifié l'édile alésien.

Maire de Saint-Christol-lez-Alès, Jean-Charles Bénézet a aussi fait partie du jury ayant auditionné les 29 finalistes (parmi les 144 dossiers déposés) de l'édition 2022 et a insisté sur la "difficulté" pour les départager. Et pourtant il a bien fallu ! Ainsi, le premier "temps fort" de la soirée a été consacré à la remise des prix aux lauréats du concours général, à commencer par le septième, Fabien Guezellou et son "Labyrinthe en carton" (relire ici). 

Successivement, les six autres gagnants ont été invités sur la scène pour récupérer leur chèque et le trophée en bois conçu par Nicolas Ribot (Décorabois). Des récompenses systématiquement remises par d'anciens lauréats, dont Belesa, Ocni Factory et Aqua Forest, lesquels sont venus témoigner de la pérennité de leur projet respectif. 

Rath
Sébastien et Gwladys Rath lauréats dans la catégorie "coup de coeur" du jury. (Photo Corentin Migoule)

Avec Ceraneo, une démarche consistant à réinventer la filtration industrielle, Nicolas Bargeton (3e) s'offre une place sur le podium du concours général. Clara Hardy (2e) en fait de même avec Séricyne et la réintroduction de la filière de la soie en Cévennes impliquant un processus innovant de tissage (relire ici). Bruno Rousselet et Pauline David l'emportent avec "Osmoz", un projet de centre d'innovations de technologies de traitement des effluents industriels. Le tandem glane un chèque de 24 000 euros qui lui permettra d'amorcer son activité visant la préservation de la ressource en eau. 

Le deuxième "gros morceau" pouvait alors commencer avec la remise des prix aux quatre lauréats du "défi culture", lequel succédait au défi "Je quitte Paris". Franz Clochard et sa Mécanique vivante bien connue en Cévennes se hissent sur la plus haute marche du podium avec "Nénuphar", un projet de création de scènes aquatiques flottantes. En 2024, en cas de victoire d'Alès au titre de "capitale française de la culture", le musicien-inventeur se verrait bien organiser des spectacles poétiques "sur le Gardon"

Danse
Hugo et Maëlle ont livré une prestation emplie de poésie. (Photo Corentin Migoule)

Comme un symbole, le dernier nommé s'est vu remettre le trophée par "une voisine" de Champclauson en la personne de Magalie Lopez, cogérante de Dinopédia Parc, lauréat l'an dernier. Après quoi Pauline Roux, déjà placée (3e du défi culture), a laissé éclater sa joie au moment de l'annonce du nom du gagnant du "prix du public" créé en 2016 et doté de 3 000 euros. La jeune femme projette de créer "La librairie qui relie" à Génolhac.

Cette année, près de 7 000 personnes ont voté en ligne, "le record absolu", et plusieurs centaines ont désigné Pauline Roux qui a livré son "secret" à la demande du président de l'Agglo. "J'ai énormément communiqué, j'ai passé des heures à faire passer l'info dans le village, à contacter mes proches..." En bref, la libraire s'est donné les moyens de ses ambitions. "La bonne nouvelle, c'est qu'on apprend qu'il y a la fibre et Internet à Génolhac !", a rebondi Christophe Rivenq, provoquant l'hilarité de la salle. 

Salto
Les circassiens du Salto ont clôturé le bal. (Photo Corentin Migoule)

Plus tôt dans la soirée, Gwladys et Sébastien Rath avaient raflé le prix "coup de cœur du jury", lequel n'est pas doté financièrement mais reconnaît la pertinence du projet "Ambö" (revoir ici). Peu après 21 heures, cette copieuse soirée consacrant la vitalité économique locale prenait fin avec les acrobaties d'Hugo et Maëlle, suivies d'une démonstration d'une circassienne de l'école Le Salto, avant que ne retentisse l'hymne En avant (Alès) composé par Charlie Boisseau dans le cadre de la candidature alésienne au label "capitale française de la culture 2024" dont le verdict est imminent.

Corentin Migoule

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