NÎMES Préparateur/technicien en pharmacie, la nouvelle formation qui a de l’avenir
Quand on est jeune on doit être aiguillé soit sur ce qui nous intéresse, soit sur ce qui a de l’avenir. Le Purple campus de Marguerittes a lancé une formation qui prend tout son sens.
Vous êtes attiré pour les métiers de santé, vous avez de l’empathie, le sens du travail en équipe et du contact, la rigueur et une bonne dose de curiosité ? Cette formation professionnelle en apprentissage sur deux années est un diplôme de niveau 5 (bac +2), délivré par l'université de Montpellier.
Elle permet l'exercice de la profession réglementée de préparateur/technicien en pharmacie, un diplôme professionnel ayant pour finalité l'insertion à l'emploi des étudiants. Le préparateur/technicien en pharmacie effectue ses missions au sein d'une pharmacie d'officine, pharmacie mutualiste et de secours miniers.
Il peut réaliser l’analyse de l'ordonnance ou de la demande de produits de santé, de produits diététiques, cosmétiques et d'hygiène corporelle. Il peut dispenser des produits de santé demandés et conseils aux patients/clients. Mais il doit aussi savoir gérer des stocks, participer à la prévention, à l’information et la vigilance des patients/clients. Enfin, le préparateur/technicien en pharmacie doit accueillir le public et connaître le monde de la vente. Des fonctions administratives sont nécessaires pour le remboursement des médicaments et matériels tout comme sa participation à la démarche d'assurance qualité. Préparations, conditionnement, étiquetage et tarification.
Anne-Cécile Arrault, conseillère commerciale formation sur le Purple Camus de Nîmes-Marguerittes, Florence Bichon et Éric Rondet, co-responsables de la formation et professeurs de l’université de Montpellier, UFR de science pharmaceutique et Éric José, président du syndicat des pharmaciens du Gard en disent plus.
Pour Éric Rondet : « L’objectif est de 400 apprentis à l’échelle d’une année de DEUST donc jusqu’à 800 par an répartis sur l’ancienne région Languedoc-Rouillon car les besoins sont énormes et les enjeux aussi. » Et le professeur de poursuivre : « Le métier est celui de préparateur officinal, c’est l’adjoint, l’assistant ou le bras droit du pharmacien. Il va aider à la dispensation des médicaments, certains peuvent encore réaliser des préparations mais c’est devenu rare. Le préparateur doit être un professionnel de santé à l’écoute d’un patient car la personne qui rentre dans une officine ne sait pas toujours à qui il parle. Il veut avoir un conseil adapté et être pris en charge. »
Éric José, président du syndicat des pharmaciens du Gard, l’assure : « Pour le grand public c’est nouveau mais c’est finalement assez ancien. Dans une CPTS c’est la pharmacie qui chapeaute le centre. C’est surtout une organisation interne ! Nos préparateurs ont accès à un numéro RPPS, un identifiant personnel qui leur permet d’être, depuis peu, répertoriés parmi les professionnels de santé. Leur statut évolue, il y a une reconnaissance. Ça donne aussi accès à tout le Ségur du numérique, un gros projet qui bouleverse complètement le monde de la santé qui sera entièrement numérique. Ils vont aussi pouvoir signer numériquement leurs délivrances. »
Les enjeux évoluent constamment et la manière de travailler aussi. Les jeunes d’aujourd’hui doivent être opérationnels le plus rapidement possible et doivent voir la globalité du métier.
« En lien avec le numérique, l’enseignement évolue aussi. Cela entre en jeu l’année prochaine mais l’idée est de se rapprocher des besoins du terrain en échangeant avec les professionnels pour faire évoluer la formation », rappelle le directeur du Purple campus de Nîmes-Marguerittes, Philipe Marchelek.
Pour Éric José : « Le métier de préparateur n’est pas un sous métier ! Il faut savoir qu’on fonctionne main dans la main avec lui et qu’une pharmacie ne fonctionne pas sans préparateur. Ce sont nos plus proches salariés. Moi, j’aurais besoin d’un, voire de deux préparateurs en plus ! » Avec son expertise de chef d’entreprise, de pharmacien mais aussi avec celle due à son rôle de président des pharmaciens gardois, Éric José peut en dire un peu plus sur l’état actuel du secteur : « La formation est bonne mais le monde a muté très rapidement depuis 2020. Le changement des mentalités est important. Je suis installé à 15km de Nîmes et d’Arles, c’est peu mais c’est beaucoup car c’est la limite car je ne suis pas dans un grand centre. Maintenant il nous faut avoir des horaires continues pour éviter les coupures méridiennes qui embêtent les salariés. Le coût des transports, le temps passé en voiture et l’évolution du travail… Nous, dans notre métier, on travaille aussi quand les autres ne travaillent pas sinon on ne peut pas travailler car les gens ne viennent pas à la pharmacie pendant leurs heures de travail ! Donc on a du mal à trouver des gens qui sont prêts à avoir des amplitudes horaires énormes. »
En revalorisant le diplôme qui devient une reconnaissance universitaire, l’idée était ainsi d’augmenter l’attractivité du métier. On pense aussi au niveau de rémunération avec une grille d'entrée dans le métier un peu plus attractive. La grille des salaire… « On a eu une augmentation des salaires de 11 % en deux ans. Les coefficients de base ne sont plus utilisés car nous sommes conscients qu’après deux ans d’études on ne peut pas venir travailler pour pas grand-chose… Le minimum, le plus bas c’est le Smic. Avec cette particularité que les préparateurs qui sortent de l’apprentissage, qui étaient donc payés pendant leurs études, gagnent moins bien leur vie si on utilise ces coefficients de base ! On est sur des salaires nets d’environ 1 700/1 800 euros, c’est relativement attractif », poursuit le président José.
Après cette formation en DEUST qui dure deux ans, les jeunes formés peuvent-ils encore évoluer ? « C’est à l’étude et ça bouillonne à Paris. Il y a nécessité de se coordonner entre le ministère de l’enseignement supérieur et celui de la santé, c’est une particularité dans notre secteur. Il y a beaucoup de discussions autour du besoin d’une formation en Bac+3 après le DEUST, si oui laquelle, avec quelles options, quel tronc commun… On en parle actuellement mais il y a de la perspective car le DEUST s’inscrit assez mal dans le processus Licence-Master-Doctorat. La licence était prévue mais le ministère n’a pas encore suivi, on verra car les besoins sont là. Il y a quand même pas mal de débouchés ! », conclut Philipe Marchelek.
- Purple Campus Marguerittes
- CCI Gard
- Philippe Marchelek
- DEUST Préparateur/technicien en pharmacie Nîmes
- DEUST préparateur pharmacie
- scolarité gard
- apprentissage Gard
- formation gard
Éducation
Voir PlusNîmes
NÎMES Des chefs étoilés préparent les repas de nos petits écoliers
Éducation
NÎMES Un hommage pour ne pas oublier Samuel Paty et Dominique Bernard
Gard
GARD Élus et parlementaires vont aller parler aux scolaires
Nîmes
NÎMES L'eau est à l'honneur de la fête de la science
Actualités
NÎMES Pour ses 20 ans, l'école Creajeux a fait gagner une scolarité entière à un étudiant
Éducation
NÎMES Le dispositif d'autorégulation pour soulager les troubles
Alès-Cévennes
ALÈS Sur deux jours, le salon « ID. Métiers » a offert un panorama des métiers à 3 200 jeunes
Politique
EXPRESSO Pays de Sommières : des maires refusent de faire une rallonge
Actualités
ALÈS AGGLO Neuf communes rejoignent le dispositif Angela
Éducation
NÎMES Vivre le collège ensemble
Nîmes
NÎMES La rue aux enfants de Richelieu pour se réapproprier le quartier
Éducation
NÎMES Cérémonie magistrale pour les diplômés de l’université
Nîmes
NÎMES Mairie cherche architecte pour nouvelle école
Actualités