Publié il y a 1 an - Mise à jour le 06.03.2023 - B.DLC - 1 min  - vu 1231 fois

GARD Manifestation à la police judiciaire : l'écœurement des enquêteurs face à un projet "politique"

La police judiciaire ouvre le bal des manifestants ce 6 mars 2023

Photo DR

Avec le grand mouvement social annoncé demain et une "France à l'arrêt", la police judiciaire a ouvert le bal des revendications de cette semaine en manifestant ce lundi midi devant les commissariats, comme ici sur la photo à Nîmes. Si certains se battent pour la retraite, les "pjistes" dénoncent la réforme de la PJ voulue par le ministre de l'Intérieur. Le bal des mécontents ne fait que grandir...

Ce lundi midi, de nombreux mouvements de grogne ont été constatés devant les commissariats de France. Les enquêteurs de la police judiciaire dénoncent depuis de longs mois une réforme voulue par le ministre de l'Intérieur. Une réforme que les enquêteurs de cette unité d'élite voit comme la fin de la célèbre PJ. 

Un sentiment d'écœurement à la PJ

À Nîmes comme partout ailleurs, ce lundi 6 mars 2023 à midi, la réforme de la PJ a mobilisé les enquêteurs. Dans un courrier du 4 mars 2023, l'association nationale de la police judiciaire estimait "qu'aucune des objections et inquiétudes soulevées par les enquêteurs, les magistrats, les avocats et de nombreux élus, n'ont été entendues. Le ministre vient donc d'accomplir l'incroyable performance de mettre à terre la direction centrale de la police judiciaire qui combattait sans relâche et de toutes ses forces la criminalité organisée, grave et complexe. Le sentiment qui domine aujourd'hui au sein des rangs de la police judiciaire est l'écœurement devant un projet qui est une copie quasi conforme de celui proposé en juin dernier."

"Non, il n'y a pas eu de dialogue, non, il n'y a pas eu de concertation" poursuit l'association qui regroupe la plupart des policiers de la PJ opposés à "ce projet politique qui vise à tuer la PJ", estime un vieux briscard de l'investigation qui quittera ce service si la réforme est adoptée. "La lutte contre la criminalité financière en sera particulièrement impactée."

"Si l'objectif inavouable était d'affaiblir les services susceptibles d'engager des enquêtes sur certaines personnalités, il est atteint et dépassé", souligne l'association de défense des policiers de la PJ qui souhaite maintenant une audience auprès du président de la République.  

B.DLC

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