Le 15 avril 2024, une femme de 85 ans dépose plainte contre son fils pour violence. “Il est fou et alcoolique”, confiait la dame aux forces de l'ordre. L’homme avait interdiction de paraître au domicile de sa mère depuis son dernier jugement. Il avait été condamné pour les mêmes faits de violences à 10 mois de sursis simple le 24 janvier dernier.

Aux alentours de 16h30, l’homme alcoolisé est rentré de force chez sa maman. Il l’a poussée et l’a mise dehors. Sa compagne, âgée de 81 ans, a témoigné devant les enquêteurs : “Il est gentil et il a déjà dormi ici mais je ne sais pas s’il est sincère avec moi”. L’homme de 50 ans lui nie avoir frappé sa mère. En conflit avec son frère, il l’accuse ce dernier d’être derrière cette histoire.

Le procureur de la République estime dans ses réquisitions : “Cette personne n’a rien compris, il continue d’être violent. Je demande 10 mois dont cinq assorti d’un sursis probatoire, une interdiction de rentrer en contact avec la victime. De plus le représentant du parquet de Nîmes, Willy Lubin souhaite une obligation de soins et une obligation d'avoir une activité professionnelle. Je demande la révocation ces des 10 mois de sursis et une incarcération immédiate”.

La défense plaide la relaxe pour le prévenu : “La procédure est fragile. Il n’y a aucun témoin et les investigations n’ont pas été poussées". Le tribunal l’a tout de même condamné à six mois de prison dont quatre mois assorti d’un sursis pendant deux ans. Il est maintenu en détention avec l’obligation de soins, l’interdiction d'aller à Pont-Saint-Esprit, et celle de rentrer en contact avec la victime.