JUSTICE La nourrice d’un réseau rejoint une partie de sa famille en prison

Près de 52 grammes de cocaïne, 80 grammes de résine et 24 grammes d’herbes de cannabis ont été retrouvés dans la chambre d’un jeune Nîmois.
Le 12 mai 2025, une perquisition a été effectuée dans un domicile familial nîmois, à la demande d’un juge d’instruction pour une enquête en cours. Dans la chambre d’un des enfants de la famille, la police découvre 52 grammes de cocaïne, 80 grammes de résine, 24 grammes d’herbes de cannabis et 620 € en espèces. Le jeune a 20 ans et trois semaines auparavant, il avait déjà été jugé devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour offre et cession de stupéfiants. Il avait été condamné à six mois de sursis probatoire. Puis, le 2 août 2024, il avait écopé de 12 mois de sursis simple pour des violences en réunion et des menaces de morts. Son père est actuellement incarcéré à la prison de Nîmes pour violences conjugales sur sa mère et son frère est emprisonné pour trafic d’armes.
Ce mercredi 14 mai, le prévenu comparait devant la justice pour détention et offre de cocaïne et de cannabis. « Je reconnais les faits, mais j’ai été obligé de garder cette marchandise chez moi. Après mon jugement en avril, je suis allé voir le gérant et je lui ai annoncé que je ne voulais plus travailler pour lui. Il ne m’a pas laissé le choix. Je ne vendais plus, mais j’étais contraint de garder la drogue chez moi… », assure le jeune. Il reprend : « Avec ma mère, nous devions déménager dans le nord pour une nouvelle vie dans quelques semaines. Et je me suis dit que j’allais tout arrêter quand j’allais partir. » Le représentant du ministère public a demandé 18 mois de prison avec la révocation totale de son sursis (12 + 6 mois), et décerne un mandat de dépôt.
Maître Aguilar plaide pour le prévenu : « On n'est pas en face d’un baron de la drogue, mais face à un très jeune homme de 20 ans qui n’a pas eu d’encadrement parental. Monsieur a toujours travaillé, c’est un homme sérieux. Son projet était réellement de quitter Nîmes et cet environnement. Il avait un rôle de nourrice, il n’allait pas lui-même vendre. Je vous demande de le relaxer sur l’offre et la cession. »
Le tribunal correctionnel de Nîmes a requalifié les faits en complicité d’offre et de cession. Le prévenu a écopé de huit mois de prison avec une révocation partielle de son sursis établi à quatre mois. Un mandat de dépôt a été décerné, avec une interdiction de séjour dans le Gard pendant cinq ans, et les biens saisis ont été confisqués.