JUSTICE Son ex l’appelle plus de 1 500 fois et harcèle sa famille

Ce mercredi, un homme de 38 ans a été jugé devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour des appels téléphoniques malveillants et des menaces de mort réitérées sur son ex-compagne.
Fin 2023, une femme rencontre un homme prénommé Mehdi. Ils vivent une liaison amoureuse durant six mois. La relation se dégrade et se transforme en véritable harcèlement. Entre le 12 février et le 23 avril 2025, son ex-conjoint âgé de 38 ans l’a appelé plus de 1 500 fois avec son numéro de téléphone, sans compter les appels qu’il passait avec d’autres cartes SIM. La victime avait bloqué ses numéros, mais il l’a aussi contactée en numéro masqué.
Après avoir reçu des menaces de mort à plusieurs reprises, la femme a porté plainte le 12 novembre 2024. En avril dernier, elle obtient un téléphone anti-rapprochement. Le 11 mai 2025, Mehdi se rend à son domicile pour lui parler. Le téléphone grave danger est déclenché par la victime, alors les policiers se rendent sur place. Le prévenu est donc arrêté et mis en garde à vue. Devant les enquêteurs, ce dernier reconnait les faits.
Ce mercredi 14 mai, Mehdi comparait devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour appels téléphoniques malveillants et menaces de mort réitérées sur son ex-conjointe. « J’étais amoureux et mes mots ont dépassé ma pensée. Ce sont mes émotions et mon cœur. Je suis désolé », assure le trentenaire, dont le casier judiciaire comporte 15 mentions. De l’autre côté, la victime parait traumatisée : « Quand je lui disais que je ne l’aimais pas, il me disait qu’il allait m’arracher la tête. Je le prévenais tout le temps que j’allais porter plainte, il ne me croyait pas. Il menaçait de frapper mes enfants, il appelait ma famille pour me lyncher. Une dame m’a même appelé, car on lui a proposé d’être payé pour me frapper. »
Pour la partie civile, maître Morgante affirme : « Je m’inquiète du comportement de monsieur. Aucun mot, aucune excuse, aucun remord. Madame a fait deux tentatives de suicides, ses enfants sont traumatisés. Monsieur se sent tout-puissant. Il a même appelé l’aide sociale à l’enfance pour faire un signalement. Il n’a aucune conscience des répercussions sur la famille. Je demande un préjudice moral de 3 000 €. » Le procureur de la République demande, lui, 15 mois de sursis probatoire, une interdiction de rentrer en contact avec la victime et une obligation de soins et de travail.
Le tribunal condamne le prévenu à huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire pour une durée de deux ans, avec une interdiction de rentrer en contact avec la victime, de se rendre à Poulx, une obligation de travail et de soin et un préjudice moral de 600 €.