Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 18.12.2020 - tony-duret - 2 min  - vu 2328 fois

NÎMES Il avait harcelé et frappé une jeune femme : il passera les fêtes en prison en attendant son procès

Le tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Mardi dernier, vers 19h dans le centre-ville de Nîmes, une jeune femme qui rentre chez elle est prise à partie par un groupe de jeunes (relire ici). L’un d’eux était jugé en comparution immédiate ce jeudi.

À peine entre-t-il dans le box du tribunal correctionnel de Nîmes que Saaid, 25 ans, se montre véhément à l’encontre d’une personne dans la salle. « C’est lui, c’est lui », dit-il énervé à son avocat. Lui, c’est le frère de la victime. Il accompagne sa sœur, une jeune femme qui a reçu un coup au visage alors qu’elle rentrait chez elle. Avec autorité la présidente, Marie-Lucie Godard, stoppe tout de suite l’incident et fait mine de s’étonner : « Vous parlez français en fait ! »

Saaid, né au Maroc et arrivé en France à l’âge de 15 ans, est embêté : « Euh non, je veux un traducteur ». La juge n’est pas dupe, mais applique le droit : « On voit qu’il parle très bien français, mais il a le droit à un interprète, c’est son droit ». L’audience sera donc reportée, mais il faut savoir si l’accusé peut attendre ce futur procès en liberté ou s’il vaut mieux le maintenir en détention.

Sa personnalité est abordée. Saaid vivrait en foyer à Nîmes depuis le mois d’août. Avant il séjournait à Lille avec une partie de sa famille. Il aurait un niveau Bac. « Je suis surprise que l’enquêtrice sociale ait autant d’éléments sur vous alors que vous ne parlez pas français », commente malicieusement la présidente. « Y a des phrases que je comprends et pas d’autres », répond Saaid.

Au vu de ses signes de tête, il semble aussi avoir très bien compris le procureur, Romain Domingues, qui demande à ce qu’il soit placé en détention provisoire en attendant le procès : « Il passe ses journées à déambuler dans les rues de Nîmes avec un couteau et une bombe lacrymo. Il y a des risques de réitération. Et surtout, il n’a aucune garantie de représentation ». Le tribunal est du même avis et décerne un mandat de dépôt en attendant le procès qui aura lieu le 14 janvier prochain.

Tony Duret

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