Puisque "la réussite des jeunes ne doit pas être une option", l'agglomération d'Alès s'est dotée d'un nouveau label, avec l'appui des services de l'État et du rectorat. 'La Cité éducative d'Alès Agglomération' est une convention tripartite dont le but est de "construire un territoire à haute qualité éducative pour les jeunes de 0 à 25 ans, créer une dynamique éducative, faire réussir tous les enfants, garantir l'égalité des chances et renforcer la cohésion sociale". Pour ce faire, cette labellisation, la deuxième du Gard après celle de Nîmes, va chercher à "décloisonner, pour que tout le monde se parle, se rencontre, et créer des effets de levier", explique Jérôme Bonet, préfet du Gard.

Trois grands axes sont ainsi au cœur du projet : "renforcer le rôle de l'école, pour la rendre plus attractive, inclusive et connectée à son environnement ; promouvoir la continuité éducative, de la petite enfance à l'insertion ; ouvrir le champ des possibles, en développant des opportunités d'ouverture, de mobilité et d'émancipation pour tous les jeunes".

71 communes, 23 000 élèves, 135 écoles, 20 collèges, 10 lycées

"L'objectif est d'offrir la plus grande qualité à TOUS les élèves, tous en majuscule", insiste Carole Drucker-Godard, rectrice de la région académique Occitanie et de l'académie de Montpellier. Ces élèves sont aujourd'hui au nombre de 23 000, répartis dans 135 écoles, 20 collèges et 10 lycées sur les 71 communes de l'Agglo. Cette large étendue fait d'Alès Agglo une "Cité éducative un peu à part", car elle est la première du pays à l'être, non pas à l'échelle communale, mais intercommunale. Son siège sera au collège Jean Moulin.

L'accent sera mis sur la petite enfance, la santé mentale et les jeunes de 16 à 25 ans, et bien sûr sur les cinq Quartiers Prioritaires de la Ville du territoire, "mais pas uniquement" : "Les QPV auront des missions particulières, mais on les dépassera. Ce n'est pas parce qu'on est pas en QPV que l'on a pas de difficultés", rappelle Christophe Rivenq, président d'Alès Agglo.

Une attention particulière sera portée sur l'enseignement supérieur, sujet de préoccupation majeure : "Un jeune sur deux ne poursuit pas en post-bac ici, on doit offrir des perspectives pour lutter contre ce décrochage", rappellent les signataires.

"Un gamin n'est pas qu'un sujet scolaire"

Bien que valable trois ans, cette labellisation suivra les élèves de 0 à 25 ans, pour assurer une "continuité éducative et l'alliance la plus forte possible avec familles", assure Carole Drucker-Godard. Jérôme Bonet ajoute : "Un gamin n'est pas qu'un sujet scolaire, c'est aussi un sujet médical et un citoyen en devenir. En ce sens, la laïcité, la parentalité et l'égalité sont des sujets indispensables."

Un programme d'ateliers scientifiques sera ainsi assuré dans 51 écoles et 22 collèges pour "stimuler la curiosité et promouvoir l'égalité filles-garçons". Des investissements seront aussi faits dans la structuration des réseaux, la formation et la montée en compétence des acteurs.