Publié il y a 1 an - Mise à jour le 22.02.2023 - Corentin Migoule - 2 min  - vu 1200 fois

ALÈS "Ils veulent mettre nos retraites en lambeaux, on fait une retraite aux flambeaux !"

manif

150 personnes ont pris part à cette retraite aux flambeaux. 

- Corentin Migoule

À l'initiative de l'intersyndicale alésienne, une retraite aux flambeaux était organisée ce mercredi soir au départ de la Bourse du travail. Objectif : "tenir le feu allumé" jusqu'au 7 mars, date à laquelle les organisations syndicales appellent au blocage du pays. 

Les parapluies ont bien failli se mêler aux flambeaux ce mercredi soir. Sur les coups de 18 heures, alors qu'un cortège de manifestants contre la réforme des retraites allait s'élancer de la Bourse du travail, le ciel alésien a fait des caprices en déversant une courte averse qui a eu pour effet de retarder le départ. "De la pluie, il en fallait", a alors commenté le député Nupes de la 5e circonscription, lequel venait de s'abriter comme tant d'autres dans les locaux de l'intersyndicale en attendant une accalmie. 

Michel Sala
Au nom de la Nupes, Michel Sala a remis une caisse contenant 1 000 euros à l'intersyndicale. • Corentin Migoule

Michel Sala a profité de l'aubaine pour remettre à Martine Sagit, secrétaire générale de l'Union locale de la CGT et chef de file de l'intersyndicale, une caisse remplie de billets pour un montant total de 1 000 euros. De l'argent récolté le 3 février dernier à l'occasion du grand meeting de la Gauche à l'espace Alès-Cazot (relire ici). Un don concrétisant le soutien de l'ex-maire de Saint-Félix-de-Pallières et qui contribuera au lancement d'une caisse de grève de l'intersyndicale, laquelle en était jusqu'alors dépourvue. 

flambeau
Myriam Vermale a distribué les flambeaux.  • Corentin Migoule

"Merci aux organisations syndicales pour la lutte. Continuez le combat ! Je pense sincèrement qu’on va réussir à faire retirer cette loi", a brièvement commenté le député, face à une assistance toute ouïe. Avec une demi-heure de retard sur l'horaire annoncé, le moment était venu pour Myriam Vermale, co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU du Gard, de remettre une torche en cire à chaque manifestant. 

manif
150 personnes ont pris part à cette retraite aux flambeaux.  • Corentin Migoule

Derrière le désormais incontournable camion-sono piloté par Alain Martin (CGT), le cortège a pris forme une fois la nuit tombée. Sous escorte policière, 150 personnes ont longé le Gardon en descendant le quai des Près Rasclaux, avant de bifurquer à gauche sur le pont Vieux, puis de débarquer en centre-ville où le slogan "salariés sans argent, commerçants sans clients" a retenti. "Il faudra bien qu’ils baissent le rideau un jour", a entonné au micro Alain martin au sujet de ces derniers, faisant référence à la journée "noire" du 7 mars, date à laquelle l'intersyndicale appelle au blocage du pays.

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Le cortège alésien a emprunté le pont Vieux avant d'arriver en centre ville.  • Corentin Migoule

"Il faut tenir le feu allumé jusqu’au 7 mars", a ainsi complété Martine Sagit, au cours de sa prise de parole sur le parvis du Cratère où se faisait l'arrivée du jour. "Le Gouvernement veut mettre notre système de retraite en lambeaux, alors nous on fait une retraite aux flambeaux", avait résumé le Boby Lapointe des cégétistes alésiens quelques minutes plus tôt. Si la lueur du flambeau de la lutte scintille toujours, tel un Denis Brogniart au conseil dans Koh-Lanta, le président de la République pourrait être tenté de l'éteindre en confirmant son projet de réforme, lequel sera aux mains des sénateurs la semaine prochaine.

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Ce mercredi, ce manifestant alésien avait le plus gros flambeau du cortège.  • Corentin Migoule

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