Ils en avaient la garantie depuis plusieurs jours, avec la consigne de ne pas ébruiter la décision : l'institut national de l'origine et de la qualité (INAO) a confirmé, ce lundi 16 janvier, l'obtention de l'AOP pour la châtaigne des Cévennes. Une satisfaction - après plusieurs années de montage du dossier et de sa défense - pour Nadia Vidal, présidente de Châtaigne des Cévennes et productrice au Collet-de-Dèze (48). "Ça fait tellement de temps que les gens l'attendaient", commente-t-elle.
L'association, et sa présidente, en attendent deux effets majeurs : "La protection de ce produit et la reconnaissance de sa qualité, afin d'aider à maintenir des exploitations ; et, à terme, de la création de valeur ajoutée." Et ce, alors que le changement climatique met en péril une partie des châtaigniers du secteur. "Il reste de nombreuses installations dans les Cévennes, tempère Nadia Vidal. J'espère que la reconnaissance contribuera à la transformation du paysage."
Plus de 70 opérateurs (producteurs et ateliers de transformation) sont concernés par cette décision. La moitié d'entre eux, environ, se situent en Lozère, avant le Gard. À noter que la zone d'appellation intègre également une commune du Tarn (Murat-sur-Vèbre) et une autre de l'Aveyron (Arnac-sur-Dourdou). Dans les Cévennes gardoises, seules les communes du causse Noir ne sont pas concernées.