Publié il y a 11 jours - Mise à jour le 20.11.2024 - Louis Valat - 2 min  - vu 4477 fois

GARD 46 mairies ferment leurs portes, la contestation s'étend

Sylvain André, président de l'AMR30.

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Face au projet de loi de finances 2025, le mouvement initié par dix communes des Hautes Cévennes s’étend désormais à quarante-six mairies gardoises, en réponse à l’appel de l’Association des maires ruraux du Gard.

Dans nos colonnes, nous avions déjà relayé l’initiative de dix mairies des Hautes Cévennes, qui avaient prévu de fermer symboliquement leurs portes du 19 au 21 novembre pour dénoncer le projet de loi de finances 2025. Portée par l’Association des maires ruraux du Gard (AMR 30), la mobilisation visait à alerter sur les coupes budgétaires drastiques qui menacent les services publics locaux et le fonctionnement des petites communes.

|Lire aussi : Des mairies ferment leurs portes contre l’austérité imposée aux communes

Désormais, ce mouvement prend une ampleur importante, avec quarante-six communes participant à l’action de fermeture ou restreignant leur accueil au public. Parmi elles, Genolhac, Chamborigaud, Barjac, Cendras, Roquemaure, ou encore Saint-Julien-les-Rosiers. Certaines, comme Méjannes-lès-Alès, Mons et Aigalier, ont opté pour une fermeture ponctuelle, tandis que d’autres, comme Le Chambon, Bonnevaux ou Mandagout, se mobilisent sur plusieurs jours. 

Un mouvement qui s’amplifie

Le président de l’AMR 30, Sylvain André, salue cette mobilisation massive, reflet d’un « ras-le-bol généralisé » face à des mesures jugées « destructrices ». Il rappelle les principaux points de tension : la réduction de 5 milliards d’euros dans les dotations aux collectivités territoriales, la baisse du fonds de compensation de la TVA, et l’augmentation des cotisations des employeurs publics. Ce mécontentement intervient alors que le gouvernement prévoit également de réduire de 1,5 milliard d’euros le fonds vert, essentiel pour financer les projets de transition écologique dans les territoires.

Initialement concentré dans les Hautes Cévennes, le mouvement a rapidement gagné d’autres zones rurales et périurbaines. « Ce n’est pas un symbole, ça montre à quel point nos communes, déjà exsangues, sont en danger », confie par téléphone un maire participant. Alors que la 106ème édition du Congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France se tient à Paris depuis ce mardi, l’AMR 30 espère que cette mobilisation forte enverra un signal fort au gouvernement et incitera à des ajustements dans le projet de loi de finances, avant qu’il ne soit trop tard pour les territoires ruraux.

Louis Valat

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