ARLES La feuille de route communautaire fait débat

Le projet de territoire a été présenté lors du conseil communautaire ce jeudi.
- S.MaLe projet de territoire de la communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette était inscrit à l'ordre du jour du conseil communautaire de ce jeudi. Il s'agit d'une feuille de route élaborée pour les six prochaines années, ponctuée de 189 actions sur les thèmes des transitions écologique, sociétale et de l'attractivité.
"C’est un document qui doit à la fois démontrer la maturité de compréhension de notre territoire, la volonté d’agir en profondeur et de réfléchir pour l’avenir notamment en matière de démographie, d’environnement avec, en ce qui concerne la Camargue, la submersion marine" etc. Ce document dont parle Patrick de Carolis, président de la communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette, n'est autre que le projet de territoire 2024-2030. Un cahier de 83 pages dans lequel sont répertoriées 189 actions permettant de répondre à quatre ambitions principales : réussir les transitions écologiques, promouvoir un bassin de vie attractif, soutenir les transitions sociétales et développer les coopérations.
Parmi les opérations inscrites certaines ont déjà été lancées, "la rénovation des quartiers prioritaires de la ville", souligne Patrick de Carolis citant en exemple celui de Barriol à Arles, d'autres sont à venir. "Comme a dit Guillaume d’Orange : quand il y a une volonté, il y a un chemin. Nous témoignons de notre volonté, maintenant aux uns et aux autres de créer le chemin." C'est-à-dire aux partenaires financiers, mais les dernières annonces au niveau national sèment le doute dans l'opposition.
>> Découvrez le projet de territoire 2024-2023 dans son intégralité, en cliquant ici
L'élaboration de ce projet a mobilisé "les élus des six communes concernées, mais aussi un très grand nombre d’acteurs locaux, de tous horizons, de toutes obédiences et de tous secteurs d’activités", a précisé le président de l'ACCM. Soit 140 personnes. Un point déjà sur lequel Nicolas Koukas (PCF) a réagi, regrettant que "les élus d'opposition et les conseils de quartier n'aient pas été consultés". "C'est un document important et intéressant auquel vous avez décidé de ne pas associer des habitants et des élus qui ne pensent pas comme vous."
Ce projet de territoire se présente en deux parties. D'abord une photographie de la situation actuelle de la communauté d'agglomération, la cinquième au niveau national en termes de superficie (1 450 km2), avec une population de seulement 85 000 habitants ; marquée par "un trafic routier important, un socle environnemental fragile, un taux de pauvreté important", a rappelé Patrick de Carolis. L'eau, à la fois ressource stratégique et facteur de risque fort, est un marqueur fort du territoire.
De l'eau dans le gaz...
Sa gestion est d'ailleurs la clé de voûte de ce projet. Comment gérer de manière plus responsable cette ressource en eau ? Plusieurs actions sont inscrites pour répondre à cette question : mettre en place un programme de lutte contre la corrosion des réseaux, améliorer la qualité de l’eau de la station d’épuration de Senebier aux Saintes-Maries-de-la-Mer, réaliser un schéma directeur des eaux pluviales urbaines etc. Une stratégie jugée insuffisante par Cyril Girard, conseiller communautaire d'opposition : "Rien n'est fait pour lutter contre la contamination des eaux de surface en Camargue par l'agriculture intensive, même si ça fragilise la ressource en eau des Saintes."
Sur le fond comme la forme, l'élu trouve à y redire, tous thèmes confondus, et plus particulièrement en ce qui concerne l'écologie. "Ce n'est pas ce document cosmétique qui va changer les choses. Nous sommes en train de rater complètement notre transition écologique, par manque d'envie, de moyens, de compétences." Et le même de s'interroger sur "le timing de ce projet qui arrive à seulement un an et demi des prochaines échéances électorales."
Une prise de parole qui n'a pas manqué d'agacer la majorité, Sébastien Abonneau lui reprochant de faire de "l'agribashing" d'abord, Mandy Graillon ensuite. "La réalité c'est que tout prend du temps, parce qu'il faut ouvrir des postes, il faut recruter des gens, parce qu'il y a d'autres priorités." La vice-présidente de l'ACCM en charge de la collecte, du tri et de la gestion des déchets poursuit : "Le déploiement du tri dans les zones d'activités, ça c'est fait. Le déploiement du tri dans les quartiers priotaires de la ville, c'est en cours. Les remises à niveau des déchetteries ça aussi c'est entièrement fait, 1,5 M€ d'investissement plus 1,2 M€ sur la déchetterie de Trinquetaille. Vous voyez on avance !"
En ce qui concerne la qualité de l'eau : "Dans tous les contrôles qui ont été effectués jamais un seul sur les trois dernières années n'a conclu que l'eau des Saintes-Maries-de-la-Mer était impropre à la consommation, a-t-elle indiqué. Il n'y a jamais eu ne serait-ce qu'un jour d'interruption du service. Oui les équipements des Saintes-Maries-de-la-Mer ont besoin d'être rénovés, on y travaille, mais non l'eau n'est pas impropre à la consommation." Les élus ont pris acte de ce projet de territoire, sans trouver de terrain d'entente à ce sujet.
La Macif déménage : autre sujet, autre débat
Les quatre élus d'opposition, Mohamed Rafaï, Nicolas Koukas, Dominique Bonnet et Cyril Girard ont voté "contre" la délibération d'un terrain proche du rond-point de Gimeaux, à l'ouest du site des anciennes papeteries Étienne, de l'autre côté de la route. "Un espace naturel" selon Cyril Girard, lequel a demandé le retrait de cette délibération à l'ordre du jour. Demande refusée par le président qui a toutefois reconnu l'erreur commise, aucun plan n'accompagnait la délibération. "On ne met pas en cause le choix, mais la méthode", a lâché Nicolas Koukas. Mohamed Rafaï a quant à lui fait savoir que l'opposition se gardait le droit de porter un recours. Ce foncier "fléché pour du développement économique", a indiqué Jean-Michel Jalabert, vice-président de l'ACCM, et utilisé comme parking éphémère lors des deux ferias, devrait accueillir des bureaux de la Macif (250 salariés). La société d'assurance est actuellement installée sur le site de Fourchon, "dans une passoire thermique", a souligné le vice-président.
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