ARLES La jument Paloma donne naissance à des jumeaux : "c'est très rare"

Paloma et ses jumeaux, Pandora et Palermo.
- S.MaLa gestation double est un fait rare dans le monde équin. Le 12 avril dernier, Paloma, une jument de 10 ans appartenant à Manon Alexandre de la ganadería El Campo, a donné naissance à Palermo et Pandora.
Le 12 avril dernier, la ganadería El Campo, située à Raphèle, le long de la RN 113, a été le théâtre d’un événement rare : Paloma, une jument de 10 ans, a donné naissance à des jumeaux. Cette mise bas a surpris Manon et son père, Virgile Alexandre, éleveurs de chevaux et de taureaux de combat, qui n’avaient pas anticipé la possibilité d’une gestation gémellaire. « C’est très rare, notamment que les deux survivent », précise le quinquagénaire.
Paloma, offerte à Manon Alexandre par la famille Colombeau pour ses 20 ans, est une jument de caractère, dans la lignée des chevaux de caballeros. Son nom, qui signifie « colombe » en espagnol, rend hommage à cette famille d’éleveurs de taureaux de combat installée au Sambuc. Cyril, décédé en 2004, était le parrain de Manon. « On voyait que tout se passait bien, donc on a laissé faire sans suivi vétérinaire spécifique ni échographie, explique la jeune femme âgée de 27 ans. Et puis, le 12 avril, quand je suis allée voir Paloma, j’ai vu un poulain. J’étais heureuse, mais en m’approchant du premier, j’ai vu le deuxième, caché derrière la mangeoire. »
Les deux poulains, Palermo et Pandora, sont issus d’une saillie avec un étalon portugais de la lignée Ortego Costa. Le mâle est robuste, tandis que la femelle, plus fragile, nécessite des soins particuliers. Elle est alimentée au biberon en complément du lait maternel, bien que les Alexandre veillent à maintenir un juste équilibre. « Si on ne la mettait qu’au biberon, la mère pourrait la rejeter », précise Virgile. Paloma, malgré son caractère affirmé, s’occupe très bien de ses petits. Elle laisse Manon, son frère Hugo et leur père intervenir sans crainte.
Les deux premières semaines sont déterminantes pour la survie des poulains, c’est pourquoi la famille Alexandre avait gardé le secret jusque-là. Mais aujourd’hui, Pandora et Palermo grandissent bien, entourés des soins maternels et de l’attention des éleveurs arlésiens.