Ainsi, après avoir pris un arrêté lui retirant ses délégations, le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet a convoqué un conseil municipal extraordinaire ce mardi soir, avec deux délibérations à l’ordre du jour : la première pour retirer à Michel Cegielski sa fonction d’adjoint sans délégation, la seconde pour élire un nouvel adjoint au maire en remplacement.

Sur le maintien ou non de Michel Cegielski, l’opposant Jérôme Jackel estimera qu’il posait « une question essentielle de transparence et de démocratie au sein du conseil municipal ». « Michel Cegielski a toujours été un adjoint fidèle, qui aujourd’hui exprime une préoccupation légitime », estime l’opposant, qui dénonce « une réaction punitive du maire ».

Michel Cegielski s’exprimera ensuite pour réaffirmer qu’il n’avait pas de regret, rappelant que son vote était « une prise de liberté d’expression, motivée par une inquiétude sérieuse et fondée », que le maire « refus(ait) une expression contraire à la sienne » et qu’il resterait « fidèle aux Bagnolais et à (ses) convictions. » Le conseil municipal lui retirera sa fonction d’adjoint avec trois absentions, celles des deux seuls opposants présents ce soir, Jérôme Jackel et Guillaume Sanchez, et de la deuxième adjointe, Michèle Fond-Thurial.

Puis l’élection de Raymond Masse en tant que 3ᵉ adjoint ne sera qu’une formalité, l’élu étant le seul candidat. Il sera élu à bulletin secret, par 23 voix pour et trois votes blancs. Le maire saluera un élu qui « n’a jamais couru les postes » et dont la promotion en tant qu’adjoint était « un geste de respect, une évidence, une façon de dire merci sans trop en faire. » Raymond Masse remerciera le conseil pour sa confiance : « J'essaierai d’en être digne. » Et l’élu de rappeler : « J'ai commencé en 2008 comme troisième adjoint, et je finirai troisième adjoint. » Il devrait garder sa délégation aux anciens combattants et récupérer celle du jumelage. Le maire conserverait la culture.

Avant de clore la séance, Jean-Yves Chapelet s'adressera directement à Michel Cegielski : « Tu étais aux commandes avec nous, tu as été acteur, lui dira-t-il. Aujourd’hui tu t’éloignes, tu votes contre, ta direction est claire : voter contre, c’est partir un peu. Ce soir, nous officialisons ce que tu as décidé. » Et le maire de lancer que « l’indépendance, c'est beau, mais ça ne donne pas de délégation. »