Fin janvier, une pétition rassemblait plus de 7 000 signatures contre l’installation de l’antenne sur un terrain privé dans une zone pavillonnaire de Laudun, rue Florian, à l’initiative d’un collectif monté pour l’occasion. Une implantation qui ne convenait donc ni aux riverains, ni au maire, qui rappelle avoir « pris contact avec Bouygues Télécom car nous n’étions pas d’accord pour des raisons paysagères. »

Sauf que « nous n’avons pas trop de latitude car l’opérateur peut faire ça où il veut », poursuit l’élu, qui a donc pris le parti d’essayer de « trouver une autre solution pour avoir notre destin en main », comprendre proposer à l’opérateur de téléphonie un autre terrain, municipal cette fois, qui convienne mieux. C’est là qu’une nouvelle association, Santé et environnement à Laudun-l’Ardoise (SELA), rentre en jeu, car il serait question de proposer d’ériger cette antenne-relais sur le camp de César, espace boisé qui surplombe la commune.

« C’est le flou pour nous », affirme le président de SELA, Mathieu Saint-Gaudens. « Il s’agit d’un terrain en espace boisé classé, proche des habitations », reprend le président d’une association qu’il présente comme « pas politique, nous n’avons rien contre le maire et la municipalité. » « Ce n’est qu’une piste, répond Yves Cazorla, qui a laissé SELA s’exprimer avant le conseil municipal de ce mardi soir à la salle Édith-Piaf. Ce n’est pas validé, si ce n’est pas correct, ça ne se fera pas. » Et de toute façon, le maire rappelle que la procédure qui s’engagerait le cas échéant impliquerait la tenue d’une enquête publique.

Mais on en est loin : « Bouygues Télécom sont encore sur la parcelle rue Florian, ils ne se sont pas positionnés » sur cet autre terrain, affirme Yves Cazorla, qui rappelle qu’il n’est « pas demandeur » d’une nouvelle antenne-relais et que, contrairement à ce que dit la rumeur, il n’a « pas reçu de désistement » du propriétaire du terrain de la rue Florian. SELA de son côté estime qu’il n’y a pas vraiment besoin d’une nouvelle antenne-relais : « Nous avons déjà une bonne couverture sans zone blanche, et il y a déjà des sites où des antennes sont installées. » Yves Cazorla affirme qu’il demandera à l’opérateur de lui démontrer que l’installation d’une nouvelle antenne-relais se justifie.

L’association, de son côté, demande aussi l’instauration d’un comité multipartite sur la question, ou encore la mise en place d’un moratoire sur l’implantation de nouvelles antennes-relais, « pour défendre la transparence », dit son président. Le maire les recevra le 18 mars.