Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 05.01.2022 - marie-meunier - 3 min  - vu 613 fois

LAUDUN-L'ARDOISE L'opposition fait le bilan de 2021 : "le maire est dans le déni"

Lors du conseil municipal de Laudun-l'Ardoise, hier soir au Forum (capture d'écran)

Les deux groupes d'opposition laudunois menés par Philippe Pecout (2e) et Jean-Pierre Laffont (4e). (DR)

Les deux groupes d'opposition "Laudun-l’Ardoise, pour vous, avec vous" et "A.G.I.R. Ensemble pour Laudun-l’Ardoise" ont souhaité revenir sur cette deuxième année passée au sein du conseil municipal. Une année 2021 marquée notamment par l'abandon de leur délégation de sept élus majoritaires qui forment désormais une nouvelle frange de l'opposition "Laudun-l'Ardoise pour demain".

Ce troisième groupe s'est également fendu d'un message de début d'année sur les réseaux sociaux. Patrick Pannetier, ancien adjoint aux Finances, en est maintenant le chef de file. Dans son texte, il revient encore sur les grèves des agents communaux. Alors que le maire, Yves Cazorla, nous a assuré que l'origine du conflit découle des 1 607 heures, l'élu dissident suggère que le problème est plus profond que cela. "On ne peut pas supprimer d’un coup de crayon la convocation, en décembre 2021 et janvier 2022, de cinq agents municipaux en entretien en vue d'un conseil de discipline. C’est un score inédit dans cette mairie", indique-t-il.

"Les graves problèmes de management" et "le malaise que connaissent les agents", ce sont aussi des éléments qui reviennent dans le bulletin des deux autres groupes d'opposition. Concernant l'application des 1 607h, ils attestent : "À la conciliation, le maire a préféré l’ultimatum à la négociation, l’attentisme puis la fin de non recevoir. Plutôt que de favoriser l’apaisement, il a choisi la menace." Pour eux, "le maire est dans le déni".

L'ex-premier-adjoint laudunois, Patrick Pannetier, qui est désormais à la tête du 3e groupe d'opposition "Laudun-l'Ardoise pour Demain". (Marie Meunier / Objectif Gard)

Une "attitude méprisante envers l'opposition"

Les trois groupes d'opposition soulignent aussi "l'attitude méprisante envers l'opposition". "Laudun l'Ardoise pour vous, avec vous" et "A.G.I.R. Ensemble" reprochent au maire de "couper les micros en conseil municipal", "de ne pas répondre ou répondre à côté des demandes écrites ou orales" ou encore de "reprocher des absences à des réunions".

Les deux groupes trouvent aussi qu'il n'y a pas eu de véritable concertation sur le choix entre l'implantation de Gifi ou de LEF sur l'ancien site Arcelor-Mittal. Que ce soit au niveau municipal ou même des habitants : "Les Ardoisiens, ceux qui subiront les nuisances de l’implantation de ce type d’établissement, ont été complètement tenus à l’écart de tout. Aucune présentation publique, même pas une information aux riverains." Parmi les autres doléances énoncés dans les deux textes, on trouve aussi "le budget non respecté", "l’absence de dialogue pour le devenir de la piscine", "la suppression de quasiment tous les évènements" alors que d'autres mairies ont réussi à se réorganiser.

Rien de nouveau sous le soleil de Laudun pour le maire

Contacté par Objectif Gard, le maire Yves Cazorla affirme qu'il "n'y a rien de nouveau" dans ce qu'avancent les groupes d'opposition. Il redit que les 1 607h sont en place à la mairie et qu'un travail de concertation est encore mené auprès des agents pour savoir s'ils sont prêts à travailler un peu plus pour bénéficier de RTT à la place des "Neuf jours du maire. On prend le temps car on veut bien faire". Et concernant l'affirmation de Patrick Pannetier sur les conseils de discipline, il rétorque : "Il n'y a pas de conseil de discipline. Ce sont des entretiens comme dans toutes les communes. Je ne peux vous dire s'il y a sanction ou pas derrière, la gestion du personnel n'est pas quelque chose qui doit être divulguée à l'extérieur."

Le maire de Laudun-l'Ardoise, Yves Cazorla (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Pour ce qui est de sa relation avec les trois groupes minoritaires, il estime leur attitude parfois "irrespectueuse. Ils prennent et coupent la parole quand ils veulent. Ils l'ont quand ils la demandent pas quand ils la veulent". Et pour le choix LEF/Gifi, le maire juge avoir fait le maximum de concertation dans le court délai d'un mois qui lui été imparti : "J'avais même demandé en conseil d'Agglo de reporter la décision pour consulter davantage. Ça m'a été refusé et donc, on a alors suivi l'avis majoritaire : Gifi." Pour Yves Cazorla, tous les sujets abordés ne sont pas neufs et les réponses ont déjà été apportées. Il aurait préféré qu'on le félicite pour l'inscription récente de l'église aux monuments historiques plutôt...

Marie Meunier

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