Publié il y a 1 an - Mise à jour le 08.03.2023 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 2520 fois

BEAUCAIRE La ligne ferroviaire de la zone industrielle Domitia reprend du service

La zone industrielle Domitia en 2016.

- (Photo : CCBTA)

Le 28 mars marquera officiellement la remise en service de la voie ferrée de la zone industrielle Domitia à Beaucaire. Une vingtaine de départs de trains sont prévus sur l’année.

Ces voies ferrées qui desservent la zone industrielle de Beaucaire n’étaient plus fonctionnelles depuis près de 8 ans. Mais afin de redynamiser son silo et réduire son empreinte carbone, Arterris souhaitait le retour du train. Pour parvenir à cet objectif, le groupe coopératif agricole - dont le siège est basé à Castelnaudary - s'est associé à la Compagnie nationale du Rhône et à la Communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence. D'importants travaux de réhabilitation des voies ferrées ont été engagés il y a deux ans, pour un montant global d'environ 360 000 € (*). S'ajoute la remise en état de la locomotive, dont Arterris est propriétaire, qui n'avait pas tourné depuis une décennie.

"Le train avait été délaissé car sur de courtes distances il est moins économique et moins flexible qu’un camion. Mais aujourd’hui le train a regagné en compétitivité. Il est à nouveau privilégié pour des raisons écologiques et parce qu’il apporte un confort de travail supplémentaire : il faut un jour et demi pour charger un train, il faudrait deux à trois fois plus de temps pour expédier la même quantité de marchandise en camion", explique dans un communiqué, Stephan Vigne, responsable du site de Beaucaire. À noter que pour transporter par exemple 1 500 tonnes de blé dur, un train suffit contre 50 camions. 

Le plus grand point de collecte de céréales du Sud-ESt de la France d'Arterris

Avec une capacité de stockage de 75 000 tonnes de grains répartis entre trois silos, le site industriel de Beaucaire est le plus grand point de collecte de céréales de la coopérative Arterris dans le Sud-Est de la France. Les céréales sont récoltées en deux collectes, l’une en été pour le blé tendre, blé dur, triticale, féveroles, pois et colza, et la seconde à l'automne pour le sorgho, maïs, tournesol et soja. Ces grains proviennent de champs ou de silos agricoles situés dans un périmètre d’une centaine de kilomètres autour de Beaucaire. Panzani est le premier client d’Arterris à Beaucaire, où il charge environ 25 000 tonnes par an.

Situé en zone urbaine, le site Panzani ne peut stocker suffisamment de blé dur à Marseille. "La remise en service de la voie ferrée desservant la zone industrielle de Beaucaire est une excellente nouvelle pour notre filière d’approvisionnement en blé dur pour les pâtes Panzani, et pour la transition vers un modèle d’agriculture durable que nous menons conjointement avec Arterris. Grâce à cette configuration, nous optimisons ensemble notre capacité de transport et nous réduisons considérablement notre impact, un double avantage à la hauteur des enjeux qui nous attendent", affirme dans ce même communiqué Audrey Luc, directrice de la communication et des affaires publiques chez Panzani.

Par ailleurs, le site a adapté ses pratiques de conservation du grain pour ne plus utiliser d’insecticides de stockage. De plus, un tri minutieux des marchandises permet d’assembler les lots en fonction de leur qualité afin de livrer des blés durs qui répondent au mieux aux besoins de Panzani.

*La CNR a participé au financement à hauteur d’environ 125 K€ et la CCBTA à hauteur de 54 K€. Le plan France Relance et la région Occitanie ont quant à eux investi respectivement environ 89 K€.

Stéphanie Marin

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