Originaire d’Arles, où elle a vécu jusqu’à ses 10 ans, Lily-Rose Coste-Caïla réside aujourd’hui à Bellegarde. Ancienne élève du collège Ampère puis du lycée Pasquet, elle poursuit désormais des études de Lettres modernes à l’université de Nîmes. Passionnée d’écriture depuis l’enfance - ses parents lui ont transmis le goût de la littérature - Lily-Rose a toujours eu le désir de publier un livre, sans savoir quand ni comment. Des lignes et des lignes ont noirci ses carnets, des ébauches de récits laissées en suspens. Et puis l'amour, son tourment, la blessure immense quand il nous échappe. Lily-Rose crie sa peine sur Instagram, sous le pseudonyme @les_minuits. Des textes courts, des poèmes, sans tabou, pianotés sur son clavier, un acte libérateur pour elle, "mais aussi pour ceux qui me lisent, je l'espère", souligne la jeune femme.

Les mois passent, les publications se multiplient. Et si c'était le moment de réaliser son rêve ? Lily-rose remanie cette matière dense, rythmée, la transforme en lettres en grande partie. L’amour, souvent déçu, fait rouler les larmes sur les joues et couler beaucoup d’encre. Dans les titres, ceux qui ont assombri un temps ce regard bleu azur, y sont nommés ou désignés par une initiale. Mais le jeune femme s'autorise des pas de côté, comme des sourires nécessaires, l'espoir "d'une vie remplie d'aventures". La fougue de la jeunesse entremêlée à une certaine émotivité, l'une et l'autre assumées. "Oui, il y a des moments où j’ai pu dramatiser certaines situations. Mais cette sensibilité, c’est aussi ce qui permet à d’autres de se reconnaître dans mes écrits", souligne-t-elle.

"Les Minuits", un deuxième livre en préparation

L'ouvrage a été envoyé à dix maisons d'édition, toutes y ont répondu favorablement. "Ça a été un grand bonheur", se souvient la jeune femme. Déjà un deuxième livre, un recueil de poèmes plus lumineux, moins centré sur la douleur amoureuse ; est en préparation. Il portera le titre "Les Minuits", un clin d’œil à ces heures calmes et solitaires où elle libère sa plume. Lily-Rose est lucide : vivre de la poésie reste difficile. Mais elle envisage une carrière liée aux lettres ou à l'art oratoire, comme professeure. Parmi ses références, elle cite le poète et champion d’éloquence Pierre Faury.

"Lettres à mes Amours perdues", aux éditions Les 3 Colonnes. Prix : 14,50€.