L'INTERVIEW : Yoann Gillet, député et porte-parole du RN : "On a franchi la barre des 3 500 adhérents dans le Gard"

Yoann Gillet, député de la 1ère circonscription du Gard et Julie Rechagneux, eurodéputée.
- S.MaLe Rassemblement National du Gard a reçu, ce dimanche 22 juin, Julie Rechagneux, eurodéputée et candidate aux élections municipales à Bordeaux, à l’occasion de sa fête d’été. Le rendez-vous était donné à la manade Didelot-Langlade à Bellegarde, en présence de l’ensemble des parlementaires RN et UDR gardois, du maire de Beaucaire, des élus municipaux, départementaux, régionaux, ainsi que des adhérents du parti.
Près de 400 personnes ont participé, ce dimanche, à la traditionnelle fête d'été du Rassemblement national du Gard, organisée à la manade Didelot-Langlade à Bellegarde. Après la ferrade, place aux discours. Parmi les intervenants : Julie Rechagneux, qui siège aux côtés de Julien Sanchez au Parlement européen, candidate aux prochaines élections municipales de 2026 à Bordeaux. En saluant les six députés gardois — Nicolas Meizonnet devant les rejoindre un peu plus tard — l’eurodéputée âgée de 29 ans a exprimé sa volonté de développer une implantation locale comparable à celle du Gard en Gironde, un département qui compte une députée RN sur les douze circonscriptions : Edwige Diaz.
Après une brève mise en avant des traditions locales, Julie Rechagneux a abordé les thèmes nationaux, suivant les pas du député de la 1ère circonscription du Gard et porte-parole du RN, Yoann Gillet, intervenu quelques instants plus tôt. Tous deux se sont félicités des “victoires” du Rassemblement national à l’Assemblée nationale, citant notamment l’adoption en commission du projet de loi de simplification, qui prévoit notamment la suppression des zones à faibles émissions (ZFE). Un vote qui n'est toutefois pas définitif. Enfin, les échéances à venir, municipales et présidentielle, se sont naturellement imposées au cœur des discours. "Le Gard est un département très symbolique pour le Rassemblement national, c'est une terre dans laquelle nous sommes ancrés aujourd'hui et sur laquelle on porte beaucoup d'espoirs pour les prochaines échéances", a souligné Julie Rechagneux. Prochain rendez-vous pour les élus et adhérents du RN : l’Université d’été à Bordeaux, mi-septembre.
ObjectifGard : Cette fête d'été, c'est aussi l'occasion de faire un point sur le Rassemblement national dans le Gard.
Yoann Gillet : Le Rassemblement national dans le Gard a vu son nombre d’adhérents considérablement augmenter ces derniers mois. On a franchi la barre des 3 500 adhérents il y a quelques semaines.
ObjectifGard : Ne pensez-vous pas profiter d’un contexte politique particulier, marqué par des divisions à droite comme à gauche ?
Y.G. : Tout ce que nous disons depuis des années, arrive. On a une gauche qui est totalement surréaliste, avec des positions anti-républicaines. Et une droite – que je préfère appeler "droite molle" – qui est aux abonnés absents, qui ne fait pas le travail. Localement, les Gardois, qui nous ont fait l'honneur de nous offrir un grand chelem aux élections législatives, veulent que le RN accède au pouvoir.
ObjectifGard : Justement, pour les élections municipales dans le Gard, où en êtes-vous ? Y a-t-il un secteur plus stratégique, sur lequel le parti porte une attention particulière ?
Y.G. : Tout le Gard est stratégique, et les Gardois veulent des maires RN. Ils ont l'exemple du maire de Beaucaire, avec Julien Sanchez élu en 2014, réélu dès le premier tour en 2020, puis Nelson Chaudon qui lui a succédé. Ils ont vu concrètement ce qu'une gestion RN pouvait changer à leur quotidien. On prépare ces échéances depuis plus d’un an et demi dans le Gard, avec des listes à Nîmes et Beaucaire évidemment, ainsi que dans la plupart des communes de la communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence, mais aussi à Vauvert, à Bagnols-sur-Cèze, à Alès etc.
ObjectifGard : Il y a un vrai enjeu sur le secteur de la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence...
Y.G. : Bien sûr. Le maire de Beaucaire, quand il aura déclaré sa candidature, sera en 2026 président de la communauté de communes, cela ne fait aucun doute.
ObjectifGard : Vous avez évoqué les "victoires" du RN à l’Assemblée nationale, comme la suppression des zones à faibles émissions ou encore le moratoire sur l’éolien et le solaire. Certains y voient une posture "climatosceptique". Que répondez-vous ?
Y.G. : L'écologie, on y pense, on a un programme pour l’écologie. Mais il ne faut pas confondre écologie et écologie punitive. Nous, on dit que le nucléaire est aujourd’hui une énergie propre et bon marché pour les Français. Les éoliennes, elles, ne sont ni écologiques, ni rentables ; elles sont dangereuses pour la biodiversité… Alors non, nous ne sommes pas climatosceptiques. On ne nie pas qu’il y a un enjeu pour le climat et la planète, mais on affirme qu’il faut une écologie raisonnable.